L’on n’a pas besoin d’être un théologien ou un maître de l’exégèse pour comprendre que le Dieu du christianisme et de l’islam n’est pas un Dieu de la violence mais de l’amour. Qu’il appelle tous les Hommes (quels qu’ils soient et d’où qu’ils soient) à vivre la paix, l’amitié et la fraternité ; son dessein est que jaillisse en nous le meilleur de ce que nous sommes, de ce que sommes appelés à être pour les Autres. Pourtant, hélas, combien de fois, au nom de ce Dieu même, l’on a outragé, brisé, tué… Au nom de ce Dieu, l’extrémisme nous a montré qu’il était capable de prendre en otage le Dieu-agapê, de semer la terreur, la mort et les folies hideuses. Fanatisme, où est ta vérité ? Toi qui nous empêches de goûter à la splendeur de la Raison. Il paraît que c’est au nom de ce Dieu encore qu’au Nigeria, ce week-end, 500 habitants de villages chrétiens, dans les environs de Jos, ont été exterminés par des éleveurs musulmans. Non, ne faisons pas d’amalgame ! chérissons la lucidité ! : dans ces massacres, Dieu n’est pour rien ! Il s’agit d’une rivalité pour le contrôle du territoire. D'un conflit sanglant et récurrent pour lequel le gouvernement fédéral de Goodluck Jonathan (photo) a montré son incapacité à assurer la sécurité et la concorde. Que l’ignoble ne dise pas sa victoire…
Guillaume
Camara