Ce genre s'est attaqué aux souffrances et aux dégâts causés par la révolution culturelle.
Avec ce titre, l'auteur nous promène dans une petite ville de la chine populaire qui connaît moult drames et fièvres causés par une orchidée noire qui se vend à prix d'or.
Rêves de richesse, de pouvoir et de séduction font leur lit dans la bourgade et engendrent désirs, envies et autres turpitudes qui menacent l'ordre moral...
Le brave docteur Lu tente de résister.
Suspense, humour et symbolisme s'allient avec brio pour une novella pleine d'esprit qui met à jour les contradictions d'une chine qui se frotte aux démons du capitalisme.
"Comme partout ailleurs, lorsque se mit à souffler la tempête de la “Grande Révolution”, la quasi totalité de la population se jeta à corps perdu dans le tourbillon avec la ferveur et le fanatisme des véritables fidèles. Au moment où fut proclamée la fin de la “Révolution”, tout le monde lui fit, de même, ses adieux en lui manifestant autant de haine que de dégoût. Et chacun avait, au reste, ramassé, sur le champ de bataille jonché de cadavres, un souvenir, quelque chose dans le genre d’une paire de lunettes adaptées à son défaut de vision. Comme partout ailleurs, tout le monde, ici, avait tout compris d’un seul coup. Depuis, on a acheté et dégusté ici ce qu’on n’aurait jamais osé s’offrir dans le passé en l’espace d’une ou plusieurs décennies. Jadis, chaque fois que l’on s’accordait une petite jouissance matérielle, on ressentait un obscur sentiment de culpabilité, comme un croyant en train d’enfreindre les Dix Commandements. De nos jours, la ville peut, en outre, se targuer d’être devenue d’une élégance peu commune : celle que lui confère le privilège de cultiver l’orchidée Nobilis."
On en parle sur Grain de sel,
sur le blog de la médiathèque de Bezons aussi,
Rayon de livres l'a lu,
Un petit article biographique ici,
La présentation de l'éditeur,
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