une droite battue et arrogante

Le comportement des Yade, Bertrand, Jégo ou Pécresse est fort étonnant au soir d'une défaite. Il dénote une surdité doublée d'une arrogance qui est assez stupéfiante, d'autant que le discours des sarkozistes laisse entendre que l'abstention massive est due aux majorités sortantes dans les régions, donc à la gauche !

Fillon a confirmé ce discours en interprétant ladite abstention comme la validation des futures réformes de régression sociale, en particulier celle des collectivités territoriales ! On se pince !

Si ce dimanche soir, il est encore trop tôt pour livrer une analyse pointue du 1er tour, on peut d'ores et déjà affirmer que la gauche est en mesure de remporter plus de régions qu'en 2004. L'UMP des Bertrand et De Villers a pris une bonne claque.

Le 2ème enseignement est la lourde défaite de la droite qui risque de ne plus gérer de région au soir du 2d tour. Une défaite encore plus amère parce que le Front national regagne du terrain. Nul doute que la politique populiste à l'encontre des sans-papiers, les contrôles au faciès, les dérapages de la politique sécuritaire et le débat sur l'identité nationale ont légitimé et banalisé les idées xénophobes du Front National.

Le 3ème constat, Europe écologie confirme son bon score des européennes en devenant la 3ème formation du pays. Petit bémol cependant, EE n'a réussi dans aucune région, Alsace comprise, à dépasser le P"S", hormis en Languedoc Roussillon, à l'instar du Front de gauche élargi.

Le dernier constat, c'est la présence du Front de gauche élargi, d'une gauche radicale qui, contrairement au NPA et à LO, a fait le choix de l'unité et qui ne refuse pas les responsabilités.

Nationalement, le score du Front de gauche et des listes soutenues par le Parti de gauche est modeste, oscillant entre 15% et 5 % mais l'autre gauche est incontournable. Tellement que les leaders du P"S" et d'EE n'évoquent plus d'alliance avec un MoDem à moins de 5 % des voix.

Malgré le silence médiatique, voire même une certaine censure de quelques médias dominants, l'autre gauche ne disparait pas du paysage politique. La présence du Front de gauche empêche le PS de se dissoudre avec le centre droit. La question sociale et de la désobéissance aux directives européennes seront portées par les élus du Front de gauche au sein des nouvelles assemblées régionales.

Encourageant !