La virtualité de la non amitié…

Publié le 14 mars 2010 par Prland

Ce week-end passé en famille a généré quelques discussions animées sur un sujet dont je n’ai vraiment mesuré la complexité que depuis quelques mois. Un des sujets pourtant le plus important de la vie que j’ai choisie. Il y est question d’amitié et des preuves qui vont avec. Et de l’impact des réseaux sociaux sur mon cercle rapproché.

D’un côté, il y a mes “amis de toujours”, ceux avec lesquels j’ai tissé des liens forts sur le mode d’avant pour composer avec la distance : quelques coups de téléphone, quelques emails et une visite à chaque occasion. On se tient au courant de loin en loin mais on ne sait finalement pas grand chose de nos vies respectives.

De l’autre, mes “amis d’aujourd’hui” rencontrés de près ou de loin via les réseaux sociaux. Forcément très proches, en contact permanent par une voie ou par une autre (email, blog, Facebook, Twitter et soirées, week-end, vacances…). On se suit au quotidien, on sait presque tout les uns des autres.

Entre les deux, une catégorie s’est modelée avec le temps. Je ne suis pas sûr de savoir quoi en faire. Ce ne sont pas des amis. Et pourtant, je sais beaucoup plus d’eux que la plupart de mes “amis de toujours”. Et même je leur dis beaucoup plus qu’à quelques-uns de mes “amis d’aujourd’hui”. Certains savent tout de moi, sans doute parce que la dimension virtuelle rend les choses plus simples, n’engagent à rien. C’est parfois vers eux que je me tourne pour demander un conseil que je leur donne avec plaisir et je sais qu’ils en attendent autant de moi. Souvent initiées sur Twitter, régulièrement prolongées sur Gtalk, ces non-rencontres créent une relation bizarre, géographiquement proche ou très éloignée, dont je pourrais difficilement me passer.

En soi, rien de très grave, si ce n’est que maintenir en vie une amitié revêt une bonne dose d’énergie de plus en plus souvent aspirée par ces “nons amis”. Je ne sais pas comment ça évoluera dans le temps mais cette réalité là s’est accélérée depuis 1 an. Clairement. Sûrement un peu de mon fait mais pas que. Ca me fait penser que je me suis promis en 2009 de dire plus souvent aux gens que j’aime que je les aime. Je crois qu’il faut que je n’oublie pas cette promesse que je me suis faite.