Nous avons vu ici qu'il existait deux documents fondamentaux en comptabilité : le compte de résultat et le bilan.
Pour mieux comprendre la logique de ces deux documents, il faut évoquer quelques exemples tirés de la réalité et voir comment ils sont enregistrés en comptabilité.
L'achat de petit matériel pour les activités associatives, le paiement de la facture d'électricité du local, le remboursement au président de sa facture de téléphone portable, la note de restaurant à l'occasion de l'assemblée générale, le salaire d'un permanent, les honoraires de l'expert comptables, toutes ces dépenses sont des charges au sens comptable du terme.
Les charges sont "consommées" dans l'exercice, elles sont instantanées : on utilise le bien ou le service acquis, on le paye et puis c'est fini. Les charges sont inscrites au compte de résultat ; elles sont rattachées à l'exercice comptable au cours duquel elles ont été exposées.
A l'inverse, l'achat d'un ordinateur ou d'un véhicule, les travaux de réfection du local, la souscription à des parts sociales de la banque mutualiste sont des dépenses qui augmentent le patrimoine de l'association, des investissements durables. Ici le bien acheté sera conservé un certain temps par l'association. Dans ce cas, on parle d'immobilisation ; la dépense ne passe pas par le compte de résultat, elle est inscrite directement au bilan, à l'actif, dans le patrimoine de l'association.
En comptabilité donc, toutes les dépenses ne sont pas traitées de la même manière. On se demande s'il s'agit d'une consommation instantanée ou si au contraire la dépense s'analyse comme un investissement. Dans le premier cas, on inscrit la dépense au compte de résultat de l'exercice ; dans le second, on l'inscrit au bilan, à l'actif.
A suivre...