Acouphene a posté sur son blog un extrait de Ken Wilber :
Je trouve le texte très beau et cette phrase très juste :" L'esprit n'est pas difficile à atteindre, mais impossible à éviter."
En effet, le JE SUIS, la conscience est toujours présente sinon comment percevrais-je et le monde et moi-même en cet instant?
A chaque moment je suis. Je suis conscient.
Je me souviens d'un passage de Nisargadatta Maharaj où un visiteur lui dit: "Quand je suis près de vous, tout va bien, je me sens en paix, je suis dans l'être mais dès que je m'en vais, à nouveau je me sens mal"
Et Maharaj lui répond :"Mais pouvez-vous ne pas être?"
Impossible de ne pas être. Je suis. Maintenant. Sans effort. La lumière de la conscience est déjà allumée.
Nous pensons que celui qui est conscient est un individu humain, limité.
En fait non. C'est la clarté-vacuité qui est consciente.
Il suffit juste d'un petit recul en soi-même pour le voir.
jlr
« En d'autres termes, la réalité ultime n'est pas quelque chose de
vue, mais plutôt le témoin qui regarde, toujours présent. Les choses
qui sont vues vont et viennent, sont heureuses ou tristes, agréables ou
douloureuses, mais celui qui regarde n'est rien de toutes ces choses,
et il ne va pas et ne vient pas. Le Témoin ne se désiste pas, ne
chancelle pas, n'entre pas dans le flux du temps. Le témoin n'est pas
un objet, pas une chose vue, mais l'observateur toujours-présent de
toutes choses, le simple Témoin qui est le Je de l'Esprit, le centre du
cyclone, l'ouverture qui est Dieu, la clarté qui est pure vacuité. Il
n'a jamais existé un temps où vous n'avez pas eu accès à cette
connaissance de témoin. A chaque moment il y a une connaissance
spontanée de tout ce qui se passe dans le présent, et cette
connaissance simple, spontanée, sans effort est l'Esprit lui-même
toujours présent. Même si vous pensez que vous ne le voyez pas, cette
pensée même est lui. Ainsi, le stade de conscience ultime, l'Esprit
intrinsèque lui même, n'est pas difficile à atteindre mais impossible à
éviter. Et là est le grand secret bien gardé des écoles de pensées non
duelles. » Ken Wilber dans La pensée comme passion