
Très ancrés dans l’actualité, ces Césars là (rythmés dieu merci par l’humour de Gad Elmaleh et Valérie Lemercier) n’auront de cesse d’essayer d’y coller, offrant d’abord 9 récompenses au Prophète d’Audiard, film traitant d’un des problèmes majeurs de notre époque: les conditions de vie dans les prisons. Audiard, lui, qui rafle tout sur son passage sans surprise (scénario, film, photo, réalisateur, montage, décor), parlera dans son discours des sans-papiers, sujet à l’honneur dans le très beau Welcome injustement parti bredouille. Un prophète aussi, et encore, parce qu’il a révélé l’acteur Tahar Rahim, justement récompensé par le César du meilleur espoir masculin, et qui réussit l’exploit d’un doublé avec celui du Meilleur acteur. Face aux pointures et excellents Cluzet ou Lindon, la pilule passe plutôt mal. A ses côtés, Niels Arestrup rapporte chez lui la statuette pour le meilleur second rôle masculin, récompense méritée pour son rôle du Corse manipulateur dans Un prophète, même si on lui aurait préféré Joey Starr pour Le Bal des Actrices de Maïwenn, complètement ignoré par cette 35ème Cérémonie.


Celui de Clint Eastwood, immense cinéaste qui méritait d’être distingué avec son bouleversant Gran Torino.

