Plus l’ambition est grande, les moyens gigantesques, le casting en pluie de stars: plus le naufrage- esthétique, musical, cinématographique- est titanesque. Avec un désir latent d’hommage au 8 et ½ de Fellini et plus généralement à l’exubérance du ciné italien, Rob Marshall (pourtant réalisateur de la bonne comédie musicale Chicago) signe ici un immense navet, colossal de nullité, grossier, moche, et ennuyeux. Embarrassant tant le casting à lui-seul justifiait le film: Cotillard plutôt sobre, Cruz sensuelle, Kidman classieuse et Day-Lewis impétueux. Embarrassant car sûr de lui, fier, tout en fougue et brusquerie, pensant certainement tenir là matière à déverser du baroque déchaîné, moderne, entraînant. Que nenni. Empêtré dans une gênante mise en abîme du vide de son scénario (avec un Guido insupportable, victime de la page blanche), Marshall alterne mollement séquences en chansons et remplissage verbeux, suivant un mouvement à contre temps, tempo en décalage avec toute idée de fluidité et de charme. Cerise sur le gâteau: même les chansons ne sont guère motivantes, engluées dans des paroles simplistes et des numéros de charme datés et vulgaires ! Pour une comédie musicale, c’est un comble.
Plus l’ambition est grande, les moyens gigantesques, le casting en pluie de stars: plus le naufrage- esthétique, musical, cinématographique- est titanesque. Avec un désir latent d’hommage au 8 et ½ de Fellini et plus généralement à l’exubérance du ciné italien, Rob Marshall (pourtant réalisateur de la bonne comédie musicale Chicago) signe ici un immense navet, colossal de nullité, grossier, moche, et ennuyeux. Embarrassant tant le casting à lui-seul justifiait le film: Cotillard plutôt sobre, Cruz sensuelle, Kidman classieuse et Day-Lewis impétueux. Embarrassant car sûr de lui, fier, tout en fougue et brusquerie, pensant certainement tenir là matière à déverser du baroque déchaîné, moderne, entraînant. Que nenni. Empêtré dans une gênante mise en abîme du vide de son scénario (avec un Guido insupportable, victime de la page blanche), Marshall alterne mollement séquences en chansons et remplissage verbeux, suivant un mouvement à contre temps, tempo en décalage avec toute idée de fluidité et de charme. Cerise sur le gâteau: même les chansons ne sont guère motivantes, engluées dans des paroles simplistes et des numéros de charme datés et vulgaires ! Pour une comédie musicale, c’est un comble.