Après la tempête, les activités de déblaiement battent leur plein sur la côte vendéenne, relayées par un élan de solidarité territoriale.
Avec la tempête Xynthia, les habitants des communes de la Faute-sur-Mer et de l’Aiguillon-sur-Mer sont entrés dans la nuit du samedi 27 au dimanche 28 février dans l’antichambre de l’apocalypse. Après le deuil, l’heure est une semaine plus tard à l’inventaire. Les différents quartiers submergés ont maintenant tous été pompés. De grosses motopompes sont encore en activité pour purger les dernières poches d’eau et les sous-sols. Maintenant, les résidents et les propriétaires de maisons de villégiature affluent afin de faire le bilan de ce qui reste de leurs biens. Les meubles s’entassent à l’extérieur des propriétés, et, après le passage des experts des assurances, tout ce qui a été abîmé – tout le contenu habituel d’une habitation –, souillé d’eau salé et souvent maculé de vase, attend l’évacuation en déchetterie.
Dès les premières heures, les services des deux collectivités se sont mis à l’œuvre et il faut admirer leur courage car ils se démènent depuis pour assurer réconfort et assistance aux habitants. Depuis, la catastrophe a ému. Dans un élan de fraternité, les collectivités voisines se sont naturellement portées volontaires. Du matériel et de la main d’œuvre de nombreuses entreprises et collectivités s’activent dans les deux villes sinistrées depuis le début de la semaine. Il s’agit de déblayer les débris et les laisses de mer qui jonchent les voies publiques et surtout d’évacuer les mobiliers dont les riverains se séparent. C’est souvent tout le contenu de la maison qui part. A l’Aiguillon, c’était la semaine dernière un balai incessant de camions bennes chargés de déchets qui croisaient les semi-remorques apportant les roches nécessaires à la consolidation des digues endommagées. Le travail se passait dans le va et vient incessant des engins de chantier et sous la surveillance des hélicoptères de la gendarmerie. On a pu observer des scènes inhabituelles : des sapeurs-pompiers, des agents de collectivité et des bénévoles aidaient au travail de tractopelles d’entreprises privées qui chargeaient des bennes céréalières d’agriculteurs volontaires. La coordination était instinctive et solidaire.
Au-delà du coup de main apporté, l’essentiel est peut-être ailleurs. C’est dans le contact de ces agents très motivés avec une population désemparée que les choses prennent tout leur sens. Car ici, le besoin de consolation est immense. Dans le cœur de chacun ce sont bien les témoignages de solidarité qui apportent un réconfort indispensable face au désastre.
Les agents du service technique de Fontenay-le-Comte à pied d’œuvre à l’Aiguillon-sur-Mer ce jeudi 4 mars 2010