Les premières dates

Récemment, je me suis risquée à une première date. Le genre de rencontre à deux, celles que j’évite plus souvent qu’autrement de peur de m’endormir d’ennui en pleine conversation ou de regretter de ne pas avoir passer ces heures à faire quelque chose de plus intéressant, cultivant et édifiant.

Après les tentatives d’expansion de réseautage à travers les amies et les voisines, je me suis retrouvée, en hiver dernier, à passer une soirée avec un homme mignon, mais à l’opposé de tout ce que je suis. À vrai dire, c’était assez pénible pour vouloir rentrer après un seul café. J’en avait même fait un post appelé datastrophe, ma traduction libre de worst date ever. Il était donc hors de question de quêter des rencontres auprès de mes connaissances à nouveau.

Puis il y a les blogs par lesquels on fait de belles et grandes rencontres quand nos idées ne font pas fuir. Parfait pour le printemps et l’été. Pourtant, il n’y a qu’une seule loi dans la blogosphère célibataire. « Don’t fuck with the blogroll » Mais existe-t-il vraiment des bloggeurs avec un minimum « d’ancienneté » pouvant se vanter de l’avoir respecté?

Alors, avec l’arrivée de l’automne vient l’inscription à un site de rencontre. Après un mois à éplucher les demandes, j’accepte enfin un rendez-vous. De déceptions en déceptions, je me retrouve coincée devant un mec sympa, mais pas du tout mon genre tellement en manque qu’il est prêt à dire « oui, moi aussi » à tout ce que je dis, comparable à un agent de télémarketing de ma compagnie de télécommunications préférée. Il me faudra alors inventer mille excuses, puis me sauver dans une direction qui n’est pas du tout la mienne afin de réussir à le semer. Non sans avoir au préalable tenté un baiser pour sauver la soirée, me retrouver le nez mouillé et le piercing déboussolé.