Aujourd’hui, on vote. Elections régionales partout en France avec le 1er tour d’un scrutin où le PS vise le Grand Chelem quand l’UMP serait le plus heureux des partis en se maintenant. Tour de France politique tout en foot.
Favori pour le titre, le PS a laissé passé sa crise traditionnelle de novembre. Depuis le congrès de Reims, le nouveau staff est derrière la Présidente Aubry et le PS enchaîne les victoires. Ce soir, à 20 heures, on connaîtra les qualifiés pour la finale du 21 mars. Les socialistes espèrent se qualifier dans toutes les régions.
Maire de Lille, Martine Aubry symbolise la saison superbe du club nordiste. A la ramasse cet été, Aubry et le LOSC ont connu la même trajectoire ascendante tout au long de l’année. Si on dit que le titre de champion se joue au printemps, ce sera la même chose pour la fille de Delors. Si elle réalise le Grand Chelem, la championne du PS pour la Présidentielle 2012 c’est elle.
Proche du PS, les Verts vont-ils confirmer leur redressement? Remis en selle par Danny le Reds aux européennes en juin dernier, les Verts de Saint-Etienne ont eux connu un sursaut avec l’arrivée de Galtier. Sont-ils capables d’aller chercher plus haut? Les Verts peuvent-ils gagner une région comme Sainté peut tenter de retrouver la première moitié du classement?
A droite, on veut garder ses régions. Mais ce sont des régions de L2. L’Alsace et la Corse, deux terres de football aujourd’hui en marge de l’élite. Bastia devrait même descendre en National. Un signe? Après toutes les misères infligées par le Président au peuple corse, la région pourrait basculer à gauche.
Valérie Pécresse en Ligue des Champions la saison prochaine
Parachuté en Poitou-Charentes, Dominique Bussereau, l’ami des Harkis, risque de prendre une raclée par Ségolène. Prendre un 60%-40% au 1er tour c’est comme être mené 3-0 à la pause, c’est mort pour gagner.
En Ile de France, le duel Huchon-Pécresse, c’est Bordeaux-OM. La tranquillité du champion contre la fougue du challenger. Serein, ou mollasson, le Président de la plus grande région de France mène sa barque avec sagesse, sans annonce tapageuse. La force tranquille. En face Valérie Pécresse est dévorée par l’ambition. Surveillée par Sarkozy comme le Vélodrome surveille ses hommes, la Ministre joue gros. Une victoire lui assurerait une place de choix dans le prochain remaniement (Santé-Sports?), une sorte de ligue des champions pour elle.
Un scrutin passionnant même si la mobilisation ne devrait pas être au rendez-vous. Les stades voient leur fréquentation baisser, les bureaux de vote aussi.
Pierre Giacometti