Lorsqu’on est pas un amateur d’Histoire, il est parfois difficile de s’y retrouver ! D’autant plus que ces grandes « époques » ou « périodes » ont été créées de toutes pièces… par les historiens. Preuve en est avec le terme de « Renaissance » inventé par certains humanistes qui avaient l’impression de vivre un nouvel « Age d’Or ».
Pourtant les intellectuels du Moyen-Âge n’avaient pas l’impression de vivre dans une période particulièrement « sombre », où régnait la barbarie. Inversement, en 1789, à l’aube de la Révolution, les campagnes françaises étaient toujours soumises aux lois de l’Ancien Régime avec des impôts seigneuriaux, une société d’ordres avec une noblesse, un clergé et le Tiers-Etat.
Le découpage des grandes périodes de l’Histoire est donc quelque peu artificielle, puisqu’aujourd’hui les historiens considèrent que le Moyen-Âge est loin d’être une phase de stagnation.
Avant d’évoquer ces temps, il convient déjà de déterminer ce qu’est « l’Histoire ». On utilise ce terme pour toutes les périodes qui nous ont laissé des traces écrites, que ce soit sur des tablettes de pierre, des papyrus, des parchemins, du papier… Ce qui exclue donc la Préhistoire, le temps où les hommes n’écrivaient pas encore. Là aussi le terme est ambigu, puisqu’à l’époque des pharaons de l’Egypte antique la « France » était plongée dans la Préhistoire ! Les civilisations égyptiennes et mésopotamiennes (l’Iran, l’Irak) sont donc admirées, car ce sont elles qui ont instauré « l’écrit » bien avant l’Occident.
L’Histoire commence avec l’Antiquité, à partir de Sumer en Mésopotamie vers 3350 avant J.-C., et de l’Egypte. Cette période se termine avec la « chute de l’Empire romain » en 476 après J.-C., bien qu’aujourd’hui la plupart des historiens sont d’accord pour dire qu’il n’y a pas de « décadence brutale » après les invasions barbares. D’autres spécialistes préfèrent la date de 392 après J.-C. : le moment où le Christianisme devient religion d’Etat, remplaçant ainsi le polythéisme romain.
Avec la fin de Rome vient la longue période du Moyen-Âge. Là aussi on peut débattre en ce qui concerne la date finale : elle peut coïncider avec la découverte de l’Amérique (1492 après J.-C.), l’apparition de l’imprimerie (vers 1450 après J.-C.), la chute de Constantinople (1453 après J.-C.) voir même la fin de la Guerre de Cent-Ans (toujours en 1453…).
La rupture avec le Moyen-Âge survient avec l’ère de la Renaissance à la fin du XVe siècle, même si certains historiens n’hésitent pas à la situer entre le XIIIe et le XVIIe siècle ! Il s’agit d’une époque de transition où l’on redécouvre les arts et les lettres, l’Antiquité, par opposition à ce qui est « gothique » et « barbare ».
On étudie ensuite « les Temps modernes », ou « l’époque moderne », époque qui n’a absolument rien d’actuel puisqu’on désigne ainsi les XVIe, XVIIe et XVIIIe siècles ! Elle prend fin en 1789 avec la prise de la Bastille, ou en 1792 avec la chute de la Monarchie et le début de la République… ou peut-être en 1815 lorsque l’Europe est partagée après la défaite de Napoléon.
Le XIXe et XXe siècle constituent l’époque « contemporaine » ! Il s’agit d’une phase très importante car elle permet de mieux comprendre notre monde d’aujourd’hui : la Révolution Industrielle et la généralisation de la machine à vapeur et de l’électricité (XIXe siècle), les guerres mondiales ainsi que les totalitarismes (XXe siècle).
Il est amusant de constater qu’avec la chute de l’URSS en 1991, certains intellectuels n’ont pas hésité à annoncer « la fin de l’Histoire » étant donné que les Etats-Unis d’Amérique sont devenus la seule super-puissance planétaire… Mais depuis les attentats du 11 septembre, le monde semble entrer dans une nouvelle ère…
Voici une frise sommaire, attention donc à ne pas confondre « Histoire Moderne » avec « Histoire Contemporaine » !