29 janvier 2008 - publication des revenus de 60 milliards et des revenus nets de 4 milliards pour l’exercice financier terminé le 31 novembre 2007.
Janvier 2008 - le cours de l’action atteint plus de 65$;
juin, juillet 2008 – Perte de 2,8 millards au 2ième trimestre de 2008 résultant de la radiation d’actifs “toxiques” , de vente à perte…etc;
12 septembre 2008 - l’action se transige à 4$;
15 septembre 2008 – Faillite de Lehman Brothers .
Une technique de maquillage d’états financiers ou “window dressing” ou “book cooking” , “REPO 105″ aurait été utilisée pour améliorer les états financiers de 2007. Cette technique a pour effet de diminuer la dette et de montrer des ratios d’endettement plus favorables.
«Repo 105». C’est le nom de code d’une petite «manip» financière pratiquée par Lehman Brothers pour embellir ses comptes, relevée dans un rapport sur la faillite de la banque rendu public jeudi soir aux États-Unis. Ces «Repo», pour «repurchase agreement», c’est-à-dire «accord de rachat», consistaient pour la banque new-yorkaise à vendre à un partenaire des actifs, notamment immobiliers, à la veille de la publication de ses comptes, pour les lui racheter quelques jours plus tard.
But de la manœuvre : alléger temporairement sa dette afin d’améliorer son bilan. Le chiffre 105 signifie que la valeur des produits vendus par Lehman atteignait 105 % des liquidités qu’il percevait en échange. Ce tour de passe-passe, Lehman l’a pratiqué dès 2001, mais l’a utilisé à une échelle de plus en plus importante en 2007 et 2008, pour une valeur de 39 milliards de dollars à la fin du dernier trimestre 2007, de 49 milliards à la fin du premier trimestre 2008 et de 50 milliards au second trimestre 2008.
Source: Le Figaro
Donc, on remplace une dette par une vente d’actifs. Ces actifs doivent être rachetés , par la suite dans un délai très court, par le vendeur initial après la publication des résultats financiers. Cependant , cette manipulation comptable n’est pas exclusive à Lehman, c’est une technique connue et souvent utilisée.
À la demande d’une cour fédérale new-yorkaise, l’expert Anton Valukas, président d’un cabinet d’avocats de Chicago, a passé plus d’un an et consacré 38 millions de dollars à enquêter sur la plus retentissante faillite bancaire depuis les années 1930, événement déclencheur de la crise financière à l’automne 2008. Il a remis en février son rapport de 2 200 pages, qui vient juste d’être rendu public. Pour ce faire, il a interrogé plus de cent témoins, jusqu’au secrétaire au Trésor d’Obama, Tim Geithner, et le patron de la Réserve fédérale, Ben Bernanke. Sa conclusion : la faillite de Lehman Brothers est due à une conjonction de facteurs, et ne peut être imputée à son seul management. Pour autant, Dick Fuld et plusieurs de ses responsables financiers ne sont pas exempts d’«erreurs de gestion non coupables» et de «manipulation de bilans». Le PDG a été, selon le rapport, «pour le moins extrêmement négligent». Réagissant à ces accusations, Patricia Hynes, avocate de Dick Fuld, affirme qu’il «n’a pas mis au point ou négocié ces transactions» et qu’il «n’était pas au fait de leur traitement comptable».
Source: Le Figaro
Pour une explication détaillée du “repo 105″:
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