Avec la folie Ray-Ban qui a réussi à faire revenir ses modèles phares en masse ces dernières années, il devient difficile de choisir ses lunettes de soleil: entre l’envie de se démarquer des foules et le désir de rester classique (à moins d’être Kanye West), on tombe rapidement dans le cycle incessant Aviator, Wayfarer, Clubmaster… l’utilité des éditions spéciales incorporant de l’or blanc reste d’ailleurs toujours un mystère.
D’ailleurs l’histoire des marques et des modèles reste souvent assez obscure, les géants de l’optique ne mettant vraiment ce côté là en avant. Persol peut être ? pilier du marché de l’optique, elle se démocratise également depuis l’été dernier, justement grâce à la recherche d’une alternative à RayBan. Ce n’est pas l’icône Steve Mc Queen qui désapprouvera.
Comme souvent en matière de style, le cinéma se retrouve dans un rôle de catalyseur,et c’est dans les films que se révèlent beaucoup de modèles. Un personnage charismatique a souvent cette capacité de donner rapidement un très bon cachet a une paire, alors que concentré sur son visage, on ne remarquera pas forcément sa paire de chaussure.
Il faut reconnaître que Randolph Engineering est assez jeune dans le monde de l’optique (créée en 1972, quand Persol travaille la lunette depuis 1917), elle n’aura cependant pas eu besoin d’énormément de temps pour faire ses preuves. La marque se construit en effet une très belle place au fil des années: elle fournit l’armée américaine (très présente ici ces derniers temps…) équipe les tireurs sportifs de haute précision, et on la croise assez souvent dans des chefs d’œuvre cinématographiques.
Ici sur Robert De Niro, dans Taxi Driver;
là dans Apocalypse Now sur le nez d’un des personnages les plus marquant du film, le Lieutenant Colonel Bill Kilgore amateur de surf et de musique classique, interprété par Robert Duvall;
légèrement inquiétantes dans Once Upon a Time in Mexico avec Johnny Depp (ok, peut être pas un chef d’œuvre celui ci);
et plus récemment couvrant les yeux de Don Draper.
Le modèle que l’on voit sur les images ci-dessus est en fait l’ Aviator de Randolph, que l’on rencontrera aussi chez RayBan sous le nom de Caravan.
La P3, ci dessous, ressemble beaucoup au modèle qu’arborait Al Pacino dans certaines scènes du dernier épisode de la trilogie du Parrain, et tout de suite, cela donne une autre dimension à la monture…
LES COMMENTAIRES (1)
posté le 21 octobre à 16:38
Bonjour,
J'arrive certainement après la bataille, mais savez-vous si on peut trouver des vendeurs de lunettes Randolph Engineering à Paris ? Je cherche précisément à acheter celles portées par Don Draper dans Mad Men. Je sais qu'il est possible de les commander sur internet sur le site officiel de la marque, mais j'aurais aimé les essayer d'abord... Merci d'avance.