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Voleuse, voleuse, voleuse ! Ce fut le mot qui ne cessait de sonner si fort dans sa tête. En fermant les yeux, les lèvres moqueuses de la fille prononçant le mot lourd apparaissaient en plus grandes. En les ouvrant, la voix de la même fille comme une puce lui pinçait l’esprit.
Elle n’avait qu’une seule pensée en tête, revenir à la maison et connaître la version de sa binôme sur le sujet, mais ce qui lui avait réservé le destin à la même journée, l’a tellement perturbée qu’elle a oublié de l’aborder ultérieurement dans la soirée.
C’était pendant la séance de 13 h à 14 h 30, avec l’enseignant de la télécommunication. Ce fameux homme à femmes, c’était un type très élégant, dans un complet cravaté, grand, brun, avec une coupe de cheveux militaire, très masculine, et un petit ventre timidement rond de bières, mais surtout avec un parfum fort, mais bon qui a vite absorbé la flopée de parfums de tout le monde, en ne laissant que sa propre odeur chatouillant les appareils olfactifs de tous les étudiants, le restant de la séance.
Une fois que la ribambelle d’étudiants, se répandait un peu partout dans la petite salle de TD, l’homme, le regard arrogant, saisissait sa chaise et s’assit doucement puis en dévisageant d’une façon sélective, les quelques têtes féminines dans sa classe.
- Tiens ! tiens ! je crois qu’on va passer un beau semestre ensemble !
Un mec, du fond, semblant avoir une bonne mine cet après-midi, intervint audacieusement.
- Bien sûr monsieur ! si vous êtes coopératif avec nous au niveau de la note !
Une déferlante de rire, emplissait la salle rapidement jusqu’à ce que l’homme en cognant si fort le bureau devant lui, mit terme à ce vacarme.
- C’est tout ce qui compte pour vous ? Les notes ?
Le jeune homme reprit, en ricanant.
- Bien sûr un bon enseignant c’est celui qui nous gâte au niveau des notes !
Le sourire, malicieux , l’enseignant répondit.
- Alors, dans ce cas je crois que je suis un méchant !
- Oh ! non ! s’écria, la bande de mecs entassée, autour de leur porte-paroles. Jusqu’à ce dernier reprit , alors, présentez-vous monsieur ! qu’on prenne connaissance !
Une autre fois la vague de rire, se manifesta , et cette fois-ci renforcée par le rire supplémentaire de l’enseignant.
- T’es un sacré boulet, toi !
- Moi ? Mais non je suis un type sympa ! dit le jeune homme en riant, tout en évacuant une odeur de nicotine de son haleine.
En croisant les bras, l’homme dit d’une voix rude.
- Je m’appelle Akram Bacha ! un maitre assistant et votre enseignant pour le module de télécommunication ! puis en tirant un bout de papier de son classeur à levier noir. Alors, un volontaire pour le tableau !
- Quoi ! s’écria quelques voix mixtes de la première rangée ; puis soutenue des voix masculines de derrière, mais non !
- Vous avez un TD les gars ! il était affiché depuis lundi !
- On n’a pas encore rencontré l’enseignant de cours !
- Ce n’est pas une excuse ! puis en se demandant, qui est responsable de ce groupe ?
Comme tout le monde se taisait, il regarda minutieusement les cinq têtes féminines assises dans la troisième rangée puis se lança.
- Alors les filles ? il n’y a pas une qui veut devenir la responsable de ce groupe ?
Aucune des filles n’osa parler alors en focalisant son regard sur Ranime, il disait.
- Vous mademoiselle ! seriez-vous, prête pour jouer ce rôle ?
Rafiaa frotta son talon contre sa jambe puis en chuchotant.
- Il paraît qu’il fait une fixation sur toi !
- Il y a un problème, mademoiselle ? dit-il en adressant la parole à Rafiaa.
En souriant, elle murmura.
- Non, non ! j’essayai de l’encourager !
Il se leva de son bureau , s’approcha audacieusement des deux filles, qui s’étaient assisses au fond de la rangée, puis en posant les deux mains sur la table de Ranime, tout en approchant sa tête de la sienne jusqu’à ce que l’odeur de son haleine chaude chatouilla sa moustache, de trois jours sans rasage.
- Alors que dites-vous mademoiselle ?
Perturbée, les yeux ronds, les mains tremblantes, elle bégaya :
- D’accord !
- Bien ! dit-il en redressant la tête, puis sans arracher son regard d’elle, alors, au tableau mademoiselle !
- Je n’ai pas la série, monsieur ! dit-elle à demi-voix.
- Ce n’est pas grave ! de toute façon, on va travailler quelques problèmes mathématiques question de rafraîchir vos cerveaux après un repos prolongé de trois mois ! puis en lui faisant un clin d’œil, n’aie pas peur ! ça sera un travail collectif, tu seras seulement la plume de tes collègues ! j’espère que t’as une belle écriture !
Rafiaa, en rigolant, intervint.
- Oui, oui monsieur, elle a une belle écriture en français !
- Bien ! puis il se dirigea vers le tableau, prit son feutre bleu et reprit le problème mathématique puis en cherchant des yeux Ranime, allez , venez mademoiselle.
Elle hésita un moment, puis elle se leva, prit le feutre de sa main, puis s’arrêta devant le tableau en attrapant le stylo, avec sa main gauche.
En la regardant de haut en bas, d’une façon désireuse, il reprit.
- T’es gauchère ? J’ai entendu parler que les gauchers avaient des belles écritures !
Le mec au fond, ajouta.
- Moi aussi je suis gaucher monsieur, mais j’ai une écriture de médecin !
Ses copains se mettent à rire et Akram, répondit.
- Il se peut ! mais je parle des écritures féminines !
Puis en s’asseyant sur sa chaise les yeux, poignardant les belles fesses de Ranime, bien rondes et très sexy dans son jean noir.
- Tu t’appelles comment mademoiselle ?
- Ranime ! dit-elle avec difficulté sans oser rencontrer son regard.
- Joli nom ! puis en dessinant un super sourire sur ses lèvres, allez au boulot maintenant !
Elle n’avait qu’un souhait, que le temps passe vite et que la séance s’achève , tellement elle se sentait le centre du monde.
Le temps semblant avoir de la compassion pour elle, passa vite comme un vent violent et à la fin de la séance, en ramassant ses affaires vite fait, en voulant sortir avant même que l’enseignant, ne se rende compte, en profitant de la discussion qui s’est entamée entre lui et deux mecs.
Mais comme elle était sa star de la journée, il se faufila des deux mecs, puis en l’appelant.
- Attendez Ranime !
Elle s’arrêta au niveau de la porte, le cœur battant, et le visage, tout rouge.
- Oui monsieur Bacha !
- Je préfère monsieur Akram ! dit-il en souriant, t’as l’air d’être studieuse ! mais surtout t’es bonne en mathématiques ! et moi j’aime bien les gens sérieux ! donc si tu as n’importe quelle notion mal comprise ou un problème dont la résolution te semble difficile, n’hésitez pas à me demander de l’aide ! tu sais le numéro de mon bureau ou pas ?
- Non ! je ne le connais pas !
- C’est au deuxième étage ! le numéro 24 !
- OK ! merci monsieur ! dit-elle sans lever la face.
Le soir, elle rentra illico à l’appartement, elle n’avait aucune envie de boire un café, tellement elle était perturbée et se sentait ébranlée par son comportement à son égard.
En ouvrant la porte, l’odeur d’une soupe de légumes l’accueillit chaleureusement puis la tête de Sabrine, en tablier de cuisine autour de la taille, lui surprit.
- Tiens ! je ne m’attendais pas à te voir aussi tôt ! je pensais que t’allais boire un café avec ton amie Rafiaa !
En fermant la porte derrière elle doucement, elle répondit.
-j’ai changé d’avis !
- Pourquoi ?
- comme ça ! dit elle, encore frustrée, puis en examinant sa colocataire, et toi aussi, t’es revenue tôt. À ma connaissance, tu reviens toujours après 20 h !
Elle sourit puis en essuyant ses mains.
- Mon patron est en lune de miel, et on n’est pas en période de solde donc il n’y a pas beaucoup de clients alors j’ai fermé tôt vers 19 h ! puis en s’approchant de Ranime et en lui caressant la joue tendrement, allez va te changer et prendre une douche le temps que la soupe soit prête !
- OK ! maman ! dit Ranime, en rigolant.
Une heure après, les deux filles s’assirent autour de la petite table ronde en plastique dans la cuisine, puis Sabrine regarda sa montre et dit.
- Où traine-t-elle encore Rihab ?
- Elle est à Arianna, elle passera le soir chez sa tante ! elle ne te l’a pas dit le matin ?
- Non, quand elle est sortie , j’étais encore endormie. Puis en tenant sa cuillère, allez goute ma soupe et donne-moi ton avis !
Ranime prit sa cuillère et dégusta un peu puis en traçant un sourire fade.
- Ça l’air délicieux !
Sabrina remarqua sa mauvaise humeur, alors elle se demanda.
- Qu'est-ce qui se passe ?
- Rien !
- Tu sembles un peu surmontée !
- Non, c’est juste que j’étais surprise par le comportement de mon enseignant, puis en échangeant un regard bref avec Sabrine, il me draguait devant les autres étudiants, tu te rends compte ?
- Cool ! dit-elle en ricanant, tu auras surement une bonne note dans sa matière.
- Ce n’est pas drôle !
- Il n’est pas beau ?
- Pas mal ! mais je n’aime pas les hommes comme lui !
Puis le cellulaire de Sabrine se mit à vibrer, en examinant l’écran, le numéro de son patron s’afficha.
- Ça alors c’est monsieur Nader ! puis en décrochant, allo, salut patron ! t’as fait le rooming ?
D’une voix furieuse comme toujours, il répondait.
- Non, je suis sur Tunis, et je suis passé tout à l’heure à la boutique et elle était fermée !
- Il y avait peu de clients et…
En lui coupant la parole d’une voix déchirante.
- C’était il y a une heure ! mais bon ce n’est pas pour ça que je t’ai appelé, demain tu ouvriras la boutique un peu tôt on a une importante livraison matinale !
- OK ! chef !
Il raccrocha sans lui souhaiter bonne nuit, et sauta de sa voiture garée, devant la maison du chott, puis il entendit du bruit venant de la villa d’en face. C'était la vieille femme, qui ouvrit la porte de jardin et sortit les poubelles. Il lui jeta un regard bref et désagréable, puis pénétra la maison.
Rami qui fumait un bout de cigarette dans le hall, leva ses sourcils d’étonnement puis s’écria.
- Monsieur Nader ? Je ne crois pas mes yeux ! je croyais que t’étais encore en lune de miel !
En entendant la voix distinctive de son homme, Sondos, qui était au premier étage dégringolait vite l’escalier et courut vers son amant.
- Nader ! quelle belle surprise ! t’as annulé ton séjour en amoureux parce que je t’ai manqué !
En ignorant Sondos, et en entrant directement au cœur de sujet.
- Akram m’a dit qu’on a un important client saoudien ce soir !
- Il est déjà là-haut ! avec deux filles !
Rami se mit à rire comme un imbécile puis dit.
- C’est une vraie bête de sexe ce mec ! une seule femme ne lui suffit pas !
En le méprisant d’un regard furibond.
- Tu ferais mieux de garder un œil sur la vieille sorcière d’en face ! qui semble tout le temps réveillée !
Sondos ajouta doucement.
- Oui !ça, c’est vrai et le plus drôle ce qu’elle ne sort ses poubelles que quand quelqu’un frappait à notre porte !
- Je ne trouve pas ça drôle ! vous devriez prendre les choses au sérieux !
Rami, en mordant sa lèvre inférieure.
- Qu’est-ce qu’on peut faire hein ? La tuer ?
- Oui par exemple ! puis en sortant une cigarette ! mais je sais que tu n’as pas les couilles pour le faire !
- T’es vraiment malade ! dit Sondos, en le regardant avec effroi.
Soudainement, l’une des alarmes de sécurité se mit à sonner. En effet, toutes les chambres étaient équipées de petits engins, qu’en cas de problèmes, les filles déclenchaient. Et c’était la première fois, que la sonnerie se fait entendre depuis le démarrage de leur activité bordélique.
En examinant l’écran de son portatif sur lequel le central de système de sécurité reliant les différentes alarmes était installé, Sondos, dit.
- L’alarme qui s’est déclenchée est celle de la chambre 3, celle de notre homme saoudien !
Très vite, Nader et Rami montèrent en courant l’escalier puis en ouvrant la porte, ils virent les deux filles, en sous-vêtements coquins, l’une debout en face de l’autre et monsieur Abdallah, encore habillé assis, sur une chaise au milieu de la chambre. En les apercevant, il se mit debout puis en manifestant son mécontentement.
- Je crois avoir payé pour être satisfait, pas vrai ?
- Oui bien évidemment ! murmura Nader, un peu inquiet.
Il s’approcha de Nader, puis en le perçant d’un regard sévère.
- Vos filles ne voulaient pas m’obéir !
- Comment ça ? Elles sont payées pour ça !
Puis Nader se mit à parler russe avec Lena un petit moment, en ouvrant grand les yeux, tellement il a été épaté.
- D’après ce qu’elle m’a dit, tu ne désirais pas baiser !
En rejoignant sa chaise et en croisant les pieds.
- Exactement, je veux juste les voir baiser l’une avec l’autre ! et en allumant un cigare, je suis un grand admirateur des scènes lesbiennes ! et je désire mâter deux belles nanas se tripoter en live !