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Sans tabou: épisode6: Nouvelle recrue

Publié le 26 février 2010 par Bella_ragatsa
Sans tabou: épisode6: Nouvelle recrue
Prise du choc, Sabrine s’appuya sur l’épaule de Miloud pour ne pas tomber, puis se demanda.
- Et tu n’as pas su pour quelle raison ?
Il enleva la main de son soi disant épouse, et en reculant d’un pas comme ayant des soupçons.
- Depuis le premier jour où tu nous as confié le gamin, j’ai su qu’il y avait quelque chose de louche ! et en continuant d’un air perplexe, après tout pourquoi nous avoir choisi nous et non une crèche ?hein ?
- Écoute ce n’est pas comme tu le penses…
Il lui coupa la parole, en haussant la voix furieusement.
- Pourquoi dans ce cas la police a lancé un avis de recherche pour toi ?
Pâlissante comme un coing, elle l’attrapa brusquement par les deux bras.
-oh ! arrête qui t’as dit qu’elle a lancé un avis de recherche ? c’est surement mon ancien propriétaire qui intente jusqu’à maintenant une poursuite judiciaire pour que je paie le loyer de 6mois impayés.
- Paie le alors et aie la conscience tranquille ?
Elle laissa un rire s’échapper et murmura.
- Après ce qu’il m’a fait en me filant dehors à minuit ?
Il sortit une cigarette et continua.
- Il y a surement une raison pour ça !
Elle arracha la cigarette de sa bouche, et en prenant un long souffle.
- C’était un macho et un homme borné et qui ne désirait en aucun cas voir l’une de ses locataires rentrer après 11H, et d’un geste colérique, il n’a pas le droit de me dicter ce que j’ai à faire ! je suis majeure et vaccinée et je rentre quand bon me semble, je ne suis pas l’une de ses filles !
- Oui mais c’est sa maison…
Elle lui coupa la parole, en posant la cigarette entre les lèvres de Miloud.
- Et qu’est ce qu’elle a dit à la police, ta sœur ?
- Que tu n’habites plus chez nous et que tu as emménagé à Tunis !
- Nom d’un chien ! et en mordant sa lèvre inférieure furibonde, elle n’a pas pu tenir sa grande gueule !
En riant tout en posant sa main sur la porte de la boutique.
- Tôt ou tard, la police finira par te trouver ! donc tu feras mieux de te rendre toi-même au premier poste !
Puis en caressant le visage, pâle, de Sabrine.
- Tu sais que tu me manques !
Elle se débarrassa de sa main, d’un geste violent et cria.
- Arrête ok ? j’en ai ras-le- bol !
- Ok, c’est bon ! puis en continuant son sale jeu, dès demain je te ramènerai ton petit gamin !
Elle le secoua de sa veste agressivement et hurla, les yeux brulant de colère.
- Tu ne peux pas me faire ça salaud ?
En s’appuyant de tout son poids sur la porte jusqu’à ce qu’elle commence à grincer ce qui ne plaisait guère Nader, que depuis un moment, les suivit d’un regard soucieux.
- Donc tu fais ce que je te demande !
- T’es une ordure !
Il ria plus haut, montrant ses dents mi-jaunis, et continua grossièrement.
- T’as une pipe monstrueuse !
Et en caressant son pénis devant elle, avec une expression de désir accablante, sur son visage.
- Tes lèvres lui manque à mort !
Perturbée, elle fit deux pas en arrière, et d’une voix frustrée.
- Tu n’as pas honte !
Il sourit, comme un vrai salaud et continua, cette fois-ci en dépassant ses limites en cherchant intentionnellement le sein de Sabrine.
- Si tu veux pas me sucer, j’aimerai bien le faire !
Elle le poussa hors d’elle, tout en criant.
- Fils de pute, tu te prends pour qui ?
Sentant que sa vendeuse, se faisait harceler. Nader, sauta de sa chaise, et se dirigea vers eux.
- Hey ! fiche lui la paix !
Puis en le poussant d’un coup de coude violent, visant son cou.
- Sale enculé !
Pris d’un coup agressif sur le larynx, Miloud baissa la tête et se mit à tousser un long moment puis d’une voix enragée.
- Tu vas regretter amèrement ta venue au monde !
Et sauta sur son agresseur, avec l’intention de lui coller un coup de poing, sur la gueule. Nader, immobile comme une statuette, suivit Miloud d’un regard, mystérieux, puis au moment où la poing serré, de son adversaire s’inclina vers lui, il s’interposa au coup avec sa grosse main, en enveloppant le poing de Miloud, puis mit à le serrer de toutes ses forces à le briser.
Sabrine, entendit le claquement des doigts, puis un cri peiné échappa de la bouche de Miloud, qui le suppliait de le lâcher. Nader, souriant froidement, n’éprouva la moindre pitié pour le chétif Miloud qui criait de plus en plus fort jusqu’à ce que Sabrine, avec effroi, interpelle.
- Lâche lui s’il te plait monsieur Nader ! tu vas lui briser les doigts !
- C’est mon intention ! disait Nader, en riant, comme un psychopathe.
Souffrant, Miloud hurla.
- Enculé !
Lui injectant un regard haineux, Nader termina son action par un coup de tête rapide et violent, à la manière d’un catcheur, qui explosa le front de son interlocuteur en sang, puis le lâcha finalement. Tellement le coup fut fort, que Miloud perdit l’équilibre et finit par terre.
Le sang ruisselant encore sur son visage, il se leva très vite, et ne faisait même pas mine d’essuyer les gouttes qui glissaient du haut du front au nez.
- Tu vas le regretter, crétin !
En s’approchant de lui, en toute confiance, Nader cria.
- Si tu remets le pied encore une fois dans le centre, c’est toi qui le regretteras !
En s’éloignant de Nader, de trois pas d’un mauvais perdant et en adressant la parole à Sabrine, d’une voix menaçante.
- Tu vas me le payer, salope !
Puis en saisissant son portefeuille, qui s’est glissé de sa poche arrière suite à sa chute.
- Et cherche une nouvelle baby-sitter pour ton fils !
Puis se mit un bon moment, à regarder son ennemi, comme pour mémoriser son visage pour une potentielle vengeance, et partit en courant, comme un chiot effrayé des aboiements d’un grand chien.
Perplexe un long moment, Nader se mit à fixer son employée d’un regard sacripant, puis la trainait de son gilet violemment à l’intérieur de sa boutique et ferma la porte.
- Maintenant tu me racontes tout !
- Je …je… je vais tout t’expliquer ! balbutia-t-elle, en frissonnant.
En la coinçant dans un petit coin.
- Commençons par ton fils ? et en ricanant, ça fait maintenant 3ans que tu bosses pour moi, quand l’as-tu mis au monde ?
En se faufilant sous son bras.
- Avant d’être embauché de 6mois !
- Hum ! intéressant ! dit-il en croisant les bras, et pourquoi je ne t’ai jamais entendu parler de lui ?
La face pâlissante, elle ajouta très bas.
- Parce que j’étais honteuse !
- Et pourquoi t’étais honteuse ?
- Parce que…
Puis elle ne termina pas sa phrase, quand elle entendit quelqu’un frapper à la porte. En ouvrant la porte, Nader découvrit deux hommes, en uniforme de policier. L’un d’eux prit la parole, d’un air stricte.
- Est-ce que Sabrine Louzir, travaille ici ?
Traçant un large sourire, et en la tirant une autre fois légèrement par son gilet.
- La voilà, messieurs !
L’un d’eux, le plus petit, s’approcha d’elle, et d’un regard sombre.
- Enfin, on t’a trouvé ? et en souriant fadement, tu changes souvent d’adresse ?
- Non, pas vraiment...
L’autre officier, interféra brusquement sans la laisser compléter sa phrase.
- Veuillez nous accompagner au poste !
En ingurgitant sa salive avec difficulté.
- Je peux savoir pourquoi ?
- On a quelques questions à te poser …
Elle lui coupa la parole, d’une voix tremblante.
- Je peux le faire ici !
L’homme, la répondit d’une voix ferme.
- C’est pour une enquête criminelle !
**********************************************************
Le soir, pile à l’heure, Nader rentra chez lui, et se faisait accueillir chaleureusement par son épouse, qui lui ouvra la porte, en lui collant, un long baiser, puis le tira par la main, vers la salle à manger, où il se faisait ébloui par la décoration , très romantique, par des bougies, de toutes formes, et de couleur rouges, et d’un bouquet de fleurs , fraichement cueilli, au milieu de la table ronde. Il sourit s’assit sur sa chaise en face d’elle et parla.
- Ouah ! je ne m’attendais pas à un tel accueil ?
Elle se mit à caresser sa main, puis répondit d’une voix capricieuse.
- C’est pour te montrer à quel point je t’aime !
Il la regarda longuement, puis d’une voix basse.
- Je le sais ! puis en reniflant, alors qu’est ce que tu nous as préparé ?
Une minute après, la porte sonna. Alors, Ghada, se leva, et en traçant un large sourire.
- Le diner est livré, juste à temps !
Elle s’absenta quelques minutes, puis revint à sa place, avec deux boîtes à pizza.
- La meilleure pizza, du pizzeria numéro 1 à Ennasr !
Elle mit doucement, le pizza dans l'assiette plate de son époux, et dit.
-Avec plein de champignons, comme tu l’aimes !
Et s’assit de nouveau à sa place. Il ne réagit pas, et se contentait de sourire puis marmonna.
- Ben, bon appétit alors !
- A toi aussi mon chou !
Il dégusta un petit morceau et en se rappelant.
- Tu ne vas pas croire, ce que s’est passé cet après midi !
Elle posa sa fourchette, et très intéressée.
- Vas-y raconte !
En ricanant, la bouche pleine.
- Sabrine, ma vendeuse a un gosse !
Les yeux grands ouverts, elle se demanda.
- Sabrine ? depuis quand ?
- Elle prétendait l’avoir mis au monde avant de venir travailler pour moi ! puis en riant ironiquement, la police est venue la chercher aussi !
Bouche bée, elle s’écria.
- Non, tu rigoles !
- Je te jure, bébé ! et sans s’arrêter de rire, pour meurtre je crois !
Elle examina minutieusement, sa mine, indifférente et riante et murmura.
- Ça l’air grave ! et en le grognant, ce n’est pas une nouvelle qui fait rire !
- Si tu as vu l’expression de son visage au moment où elle a découvert la cause de la convocation !
Puis il éclata de rire. Le visage envahi par une soudaine gravité, elle poursuivait.
- Et tu ne l'as pas accompagné au poste ?
Il s’arrêta de rire, et d’un ton indifférent.
- Je m’en fou, c’est sa vie pas la mienne ! et en souriant, je suis son patron et non son conjoint ou son père !
Déçue de la réponse de son époux, elle s’efforça de sourire puis en changeant de sujet.
- Bon parlons d’autre chose !
En tenant un morceau de pizza et en commençant à le dévorer avec gourmandise.
- De tout ce que tu veux ma puce !
Elle hésita un moment, puis prit son courage à deux mains et parla.
- Parle moi de ta famille !
L’expression de joie disparaissait progressivement de son visage, et se faisait substituer par un nuage de colère, puis en lui jetant un regard sévère.
- Voilà, le genre de questions que je déteste !
Elle eut une petite secousse de peur, mais elle continua.
- Je ne vois pas pourquoi tu t’énerves à chaque fois que…
Il lui coupa la parole, en laissant tomber le bout de pizza sur la table.
- Parce que ce n’est pas marrant de te rappeler à chaque fois, que j’ai vécu orphelin, pendant ma quasi enfance ! et en la perçant d’un regard inquisiteur, et puis qu’est ce qui t’as fait rappeler ma famille, hein ? depuis nos fiançailles, tu n’as jamais évoqué le sujet avec moi !
Après une hésitation, elle, lui parla de la mystérieuse enveloppe. Il garda son sang froid, puis répondit en la regardant droit aux yeux.
- C’est pour ma tante ! la femme qui m’a élevé !
Surprise et à la fois heureuse, elle s’écria naïvement.
- J’aimerai bien la rencontrer !
- Pourquoi ?
- Voyons, c’est un membre de ta famille, et j’aimerai bien faire sa connaissance…
Il lui coupa la parole d’une voix rancunière.
- Et moi je ne veux pas que tu le fasses !
- Mais pourquoi ? se demanda Ghada, étonnée.
Il se leva, les yeux brulant de colère et poursuivait d’une voix ferme.
- Parce qu’elle n’a rien fait pour empêcher son ivrogne d’époux de nous frapper, ni quand il a foutu mon frère dehors, en plein hiver ! puis en posant les mains sur le bout de la table furieusement, si je lui cherche une maison de retraite, c’est uniquement en guise de reconnaissance pour la brève période où elle s’est occupée de moi et de mon frère, et parce que ses enfants, l’ont abandonnés ! et ça s’arrête là !
Ghada, se leva, et continue gentiment.
- C’est quand même ta tante ! et j’aimerai bien…
Mais elle ne s’attendait jamais à une violente réaction de sa part. elle ne put même pas terminer sa phrase, suite au choc qu’elle a enduré. Comme endiablé,il renversa la table, sauvagement. Les plats, et les pizzas dedans, embrassèrent le tapis et le bouquet de fleur sur le sol, s’aspergea de la sauce béchamel.
Ghada, pâlit brusquement et s’effondra sur sa chaise quant à Nader, d'un geste impétueux, saisissait sa veste et claqua fortement la porte de l’appartement à la casser derrière lui.

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