Elle y raconte sa vie « balagan », sa vie bordélique quoi…pendant et surtout après le camp, sans plaintes inutiles et même avec un humour acide et surprenant qui nous la rend infiniment sympathique !
Elle parle surtout de sa famille et de cette tentation du suicide qui semble contagieuse dans sa famille et son cercle d’amis et qui s’empare d’elle aussi parfois !
« Je vous demande pardon d’être né » est le dernier message d’un de ses frères avant son geste désespéré !
Elle a été de tous les mouvements et combats de l’après guerre à la fin du siècle : le jazz et les zazous à Saint-Germain-des-Prés, le droit à l’avortement auprès de son amie de camp Simone Veil, la guerre d’Algérie, puis le cinéma, le Vietnam et la Chine avec son mari, le cinéaste Joris Ivens. Désormais veuve, elle évoque aussi le tournage de son film récent: « La petite prairie aux bouleaux »
A la lecture de ses souvenirs, on devine quelle forte personnalité elle peut avoir, elle qui se sent si petite physiquement. Tous ceux qui l’ont rencontrée ont noté son tonus, son dynamisme, son enthousiasme. Pas le temps de s’attendrir ! Toujours aller de l’avant ! Sa vie est un excellent exemple de résilience, malgré les cauchemars qui la poursuivent encore !
C'est un livre qui ne peut s'oublier facilement!
Ma vie balagan, Marceline Loridan-Ivens Ecrit en collaboration avec Elisabeth D. Inandiak(Robert Laffont, 2008, 259 pages)