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Little brother est parmi nous

Publié le 13 mars 2010 par Ruminances

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A l'aube des ces Régionales dont la campagne nauséabonde accoucha d'un débat sordide et veule, les sondages donnent l'équipe du mari de Carlita en grande difficulté. Pensez, aux dernières nouvelles et au premier tour, le PS devancerait l'UMP avec 30% des voix contre 29. Quand on sait qu'au second tour, le report des suffrages est quasi inexistant du côté du parti de Placide Bertrand, on mesure l'étendue de la déculottée pour la dream team à Sarko. Ce ne serait plus une défaite mais une véritable déroute…

Croisons les doigts pour que ces prédictions ne soient pas une fois de plus du pipeau pour pré-pubères acnéiques. Non pas que la gauche ait montré ces derniers temps des idées novatrices pour nous sortir du bourbier où nous sommes enlisés jusqu'au cou mais parce qu'entre deux maux, il faut choisir le moindre. L'état du pays est catastrophique et la façon dont l'agité de l'épaule se comporte au sommet de l'état laisse augurer des lendemains encore plus désastreux. A la vitesse dont le petit nerveux démantèle les fondements de notre société, on se demande ce qui restera de notre douce France en 2012.

Une justice en lambeaux. Un boulevard offert aux riches magouilleurs et aux affairistes. Un enfer pour les petits et les pauvres. La suppression du juge d'instruction entraînera de facto une recrudescence des opérations louches entre puissants de la finance et de la politique, promoteurs immobiliers ou marchands d'armes. En revanche, l'état déliquescent des prisons provoquera des suicides en cascade chez les détenus du petit peuple.

Une société sans école ou presque. Où l'éducation de tous aura été bradée au profit d'instituts privés pour jeunes nantis. Il est fondamental pour ce pouvoir que le niveau d'instruction générale avoisine le néant. On gouverne plus facilement les ignorants et les sots. L'élite se recrute chez les bourgeois et les fils de bonne famille. Les chiens ne font pas des chats.

Des hôpitaux en ruine. L'état des soins en France se dégrade à la vitesse d'un léopard en chasse. Le gouvernement supprime des postes à tout va et les bévues se multiplient par manque de personnel. Il n'y a qu'à faire un tour aux urgences pour voir dans quelles conditions les malades sont soignés. Des infirmières se retrouvent parfois à assurer un rôle d'apprenti-chirurgien. Dans les cliniques privées, par contre, les patients sont reçus comme des nababs. Normal, ils crachent au bassinet. Santé rime désormais avec liquidité…

Un chômage dantesque. Une politique exclusivement vouée à la spéculation et à l'actionnariat au détriment de l'emploi et de l'industrie. Un mépris des travailleurs et un culte des banquiers, traders et autres patrons de multi-nationales. Des pauvres devenus miséreux et des riches en pâmoison derrière leur bouclier fiscal.

Un racisme décomplexé. Les propos xénophobes et ségrégationnistes se multiplient au sommet de l'état. Les élus de la majorité se lâchent et se vautrent désormais dans la haine raciale. L'incongru débat sur l'identité nationale a libéré la parole refoulée. Qu'on ne s'étonne pas du schisme qui se creuse entre les différentes couches de la population. Qu'on ne s'offusque pas de l'accroissement constant de l'insécurité.

Une répression exacerbée. Pompier pyromane, ce gouvernement anti-social ne sait comment éteindre le feu qu'il a lui-même allumé. Tandis que le paquebot France prend l'eau de toute part, il lui faut colmater les brèches béantes pour éviter de couler à pic. Alors on bastonne. On multiplie les gardes à vue outrancières, on truffe la rue de caméras de surveillance, on sature les geôles de la république. Sans résultat aucun. George Orwell peut se retourner dans sa tombe. Little brother est désormais parmi nous…

PS : pour répondre à la chaîne initiée par Yann et transmise par Christophe, dimanche soir, je serais bêtement scotché devant mon poste de télévision en espérant contempler les mines déconfites des Lefebvre, Paillé et autres Bertrand. En Sarkozie, on a les plaisirs qu'on peut…


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