Deux mois après le passage au Théâtre Rutebeuf à Clichy, voici donc une nouvelle occasion de plonger dans l’univers toujours aussi décalé et fabuleux de Thomas Fersen. C’est ainsi qu’on se retrouve dans la salle de concerts de la Cité de la Musique pour une soirée placée sous le signe de la « Mythologie » – un thème qui colle bien avec les récits ferseniens qui mélangent avec aisance contes fantastiques et personnages issus du « quotidien » – tantôt drôles, tantôt « légèrement » macabres…mais toujours aussi originaux.
Accompagné de Pierre Sangra, Alexandre Barcelona et Lionel Gaget, Fersen nous présente 26 titres qui réunissent chansons des derniers albums, morceaux inédits (« Dracula », « Billy the kid’, « J’suis mort », « Balafre », « Barbe bleue » et … »Félix »
En dépit du côté plus sobre de la mise en scène (l’ambiance « Comédie Française » a définitivement cédé la place à un ensemble plutôt austère mais finalement assez classe), le spectacle n’a rien perdu de sa magie.
Non seulement au niveau des costumes mais aussi au niveau de la musique ça change pas mal : de nouveaux arrangements sur certaines chansons qui mettent en valeur l’accordéon (mention spéciale à Monsieur Barcelona qui s’éclate visiblement sur scène et qui à lui seul représente un spectacle
Mention spéciale aussi pour les lumières qui sont – une fois de plus – vraiment agréables à regarder (faut dire que la salle – avec une hauteur de plafond de 15m quand même – s’y prête plutôt bien) et qui rajoutent encore une couche à l’ambiance « féérique » de la soirée.
Chocolat
Croque
[Museau de chien]
Germaine
Punaise
La Malle
Les malheurs du lion
Pégase
La chauve souris
Dracula
[Alexandra]
Billy the kid
J’suis mort
[Le dresseur de lion]
Je n’ai pas la gale
Saint-Jean-Du-Doigt
—
Monsieur
Chez toi
Mon macabre
Zaza
Diane de Poitiers
—
Balafre
Barbe bleue
Le chat botté
—
Félix
—
Pièce montée des grands jours
Quant au public, on ressent une vraie différence par rapport à la date précédente (même si le public de Clichy faisait de son mieux : faut avouer que 1000 personnes debout, ça chante quand même plus fort que 1000 personnes assises^^), et Fersen semble visiblement apprécier l’humeur « participative » de la salle qui n’hésite pas à reprendre non seulement les refrains, mais carrément des couplets entiers des chansons (notamment la première strophe de « Diane de Poitiers », ce qui est déjà presque devenu une « tradition », après tout^^) avec une telle ferveur que Fersen prend la relève en notant que « c’est quand même pas évident de passer après vous
C’est avec plaisir que l’on découvre les nouvelles chansons sur scène (on sent que ça bouge en coulisses – pas mal de changements et de rajouts depuis le dernier concert quand même) et ça donne envie pour la suite (a priori le prochain album devrait sortir fin 2010, mais de là à savoir si les nouveaux titres y figureront…faut voir, on en saura sans doute un peu plus d’ici quelques mois). Quatre rappels et quelques fous rires collectifs qui accompagnent la chanson sur le centenaire qui veut « mourir comme Félix Faure »
Avec son nouveau spectacle, Thomas Fersen a réussi à trouver un équilibre entre « airs connus » et nouveautés, le résultat forme un ensemble original, captivant et riche en facettes.
Une fois de plus, je suis donc sortie de la salle la tête pleine d’histoires, de mélodies, d’images…et avec l’envie d’y retourner le plus vite possible