Une petite ville américaine, fin des années 1960. Larry Gopnik, prof de physique semble attirer les ennuis (entre sa femme qui veut le quitter, son frère « légèrement » paumé et débordé par la vie qui dort sur le canapé, son boulot qui parait « pimenté » d’éléments contreproductifs et ses enfants qui ne sont pas franchement faciles à gérer, y’a de quoi parler d’une mauvaise passe…). Coincé dans un contexte qui parait à la fois oppressant, conservateur et « carré » (surtout à la surface), Larry essaie de gérer cet ensemble peu réjouissant en s’adressant non seulement à son avocat mais aussi à trois rabbins. Demandant leur conseil (qui s’avère plus ou moins « utile »…), Gopnik cherche à faire face à ses problèmes et se fixe l’objectif de devenir « un homme bien ».
Face aux louanges quasiment unanimes du côté de la presse (qui parle d’un « chef-d’œuvre des frères Coen » qui serait l’un des « joyaux de ce début d’année cinématographique »), j’avais quand même des attentes plutôt élevées en me rendant dans la salle de cinéma. Au final, j’en suis sortie un peu perplexe. Entre le prologue que j’ai du mal à mettre en rapport avec le reste du film et la fin qui me parait trop abrupte (et sur le coup pas franchement convaincante), je reste un peu sceptique face à l’histoire de ce personnage à la recherche d’un équilibre dans sa vie. Certes, « A serious man » réussit à créer une ambiance assez spéciale, les dialogues sont bien construits et la description de la vie au sein de la communauté juive est assez intéressante. Néanmoins, je trouve que ça s’enfonce un peu trop dans le pétrin, le côté « humour noir » ne fait que trop rarement surface et les personnages restent souvent un peu trop fadasses, à mon goût. Dans l’ensemble, je suis donc plus ou moins restée sur ma faim, et malgré de bons éléments, j’ai l’impression que ça manque un peu de rythme et j’ai du mal à comprendre l’enthousiasme collectif – décidément, les films trop « concept », ça me dépasse