Ryan Bingham, spécialiste du licenciement au service des DRH des grandes entreprises, fuit la routine d’une vie posée en parcourant le ciel, toujours entre deux rendez-vous. Collectionneur compulsif de miles aériens, il incarne l’image type d’un homme libre de tout engagement – que ce soit de nature matérielle ou sentimentale. Au moment où l’adoption de nouvelles méthodes de travail risque de mettre en péril cette vie vagabonde (dorénavant, les licenciements se feront de manière encore plus « efficace » via conférence vidéo…), deux rencontres inattendues viennent basculer un certain nombre de choses dans le quotidien de Mister « 10 Million miles »…
Le portrait de l’individualiste à la fois agité et quelque peu désenchanté est clairement réussi, et George Clooney incarne ce personnage avec plein de prestance et une pointe d’humour cynique qui rend carrément bien. Évidemment, cette image est assez poussée et par des moments ça frôle « un peu » la caricature, mais vu qu’on reste dans un registre de comédie, cela ne parait pas franchement gênant. Par contre, déception (déjà plus au moins « anticipée », malgré la récompense aux Golden Globes pour le « meilleur scénario »
A mon avis, Jason Reitman gaspille du potentiel avec ce « tournant romantique » au service d’une morale très (trop ?) traditionaliste et conformiste qui manque – pour moi – non seulement d’intérêt mais aussi (et surtout) d’originalité. Dans l’ensemble, il y a donc du bien et du moins bien… Malgré de bonnes bases, le bilan est un peu mitigé, au final.