Qu'on ne s'attende pas à un nouveau film à tiroirs avec rebondissements improbables et grand-guignol à tous les étages : voulant montrer qu'ils savaient faire autre chose, W&W se contentent de raconter l'expansion d'un fléau et le développement d'une malédiction familiale. S'il y a bien un retournement final, celui-ci est léger et plus amusant qu'autre chose. La relative sobriété du scénario prouve que l'unique objectif de Dead silence est de foutre les jetons. Peine perdue : il faut beaucoup de talent pour arriver à effrayer le spectateur en faisant rouler dans leurs orbites les gros yeux tout ronds de pantins de bois. Refusant la surenchère dans les effets horrifiques, le film se rabougrit peu à peu, peinant à combiner minimalisme intentionnel et apothéose dans l'effroi. La mise en scène, plus TF1 que HBO, ne permettra pas à Dead silence de dépasser le stade de la série Z maigrelette, sans consistance et sans frisson. Et ce n'est pas la sortie technique du film (une poignée de salles en France) qui va arranger son destin.
3/10