Enseignant en CE1, je vais percevoir une prime de 400 € pour les évaluations nationales du mois de mai.
JE LA REFUSE.
Je la refuse pour garder ma liberté de parole.
Les résultats de ces évaluations sont inscrits sur le fichier informatisé Base Elèves.
Ce fichier est nominatif à l'échelon des Inspections Académiques et des Municipalités. Il est anonymé ensuite mais cet anonymat peut être levé dans des circonstances particulières. Il peut être
aussi interfacé avec d'autres fichiers, ceux de la police par exemple dans le cadre de la chasse aux migrants. La Ligue des Droits de l'homme et l'O.N.U. se sont inquiétées de la dangerosité de ce fichier auprès du gouvernement français. A ce jour, il n'a toujours pas répondu.
Dans le même temps, 1900 plaintes de parents et d'enseignants ont été déposées. De nombreux directeurs d'école refusent de se rendre complices d'un acte de collaboration et sont traqués par leur
hiérarchie. Un Collectif national de résistance à Base élèves a vu le jour. Consultez son site :
www.retraitbaseeleves.wordpress.com
Personnellement, je m'engage à verser l'intégralité de cette prime de 400 € à une association qui oeuvre pour l'enfance en difficulté.
Je le ferai savoir le plus largement possible par un courrier pesé au trébuchet de mon indignation et de mon inquiétude.
Je refuse d'être condamné au silence par une poignée d'oseille. J'ai honte de mon pays. J'ai honte de l'école carcérale où l'instruction se conjugue avec la sécurité.
JE NE VEUX PAS AVOIR HONTE DE MOI !