Une découverte : la musique d’Emily Jane White. Aujourd’hui, Liza.
Décidément, en ce moment, je me régale de découvrir de nouvelles chanteuses-compositrices. Après Joanna Newsom, voici une autre californienne au monde envoûtant.
Dans son dernier album Victorian America, sa voix extraordinaire (apaisé mélange d’inflexions d’Alela Diane, de profondeur de Cat Power et de chaleur de Lhasa) trouve un écrin somptueux : des rivières de cordes (guitares, acoustiques ou électriques, violon et violoncelle), des pluies de piano, de fragiles chapelles d’orgue et des pulsations de solide batterie ancrent ses chansons dans la terre, comme les racines de l’arbre dont l’écorce lui sert de lit sur la pochette. Ses chansons sont sombres, parlent de mort, de fantômes, de ravins, de chauve-souris, mais elles sont habillées classieusement, de velours noir et de dentelles. Oscillant dans un (dés)équilibre parfait entre gothique flamboyant et folk languissant. On entre dans ce disque comme dans une église, mais avec le chauffage à tous les étages.
On n’a pas fini d’y revenir.