Eh oui, notre groupe composé de 14 jeunes et de 4 formateurs de la MFR de Goven est parti sac sur le dos à la découverte de ce pays qui nous a subjugué et accueilli avec beaucoup de chaleur.
Notre voyage s'est déroulé du 3 au 18 Janvier 2010 ; 15 jours intenses durant lesquels nous avons découvert la région de Mopti, parcouru les pays Dogons, navigué sur le Niger en pinasse, campé dans les villages de Fatoma, admiré la magnifique mosquée en banco de Djénné, et surtout échangé avec la population.
L'aventure cependant a commencé, il y a un an et demi déjà. En effet, notre projet a été soigneusement préparé tant sur le plan culturel, sanitaire (vaccins, traitement de l'eau sur place, antipaludéen,...), financier, qu'humanitaire. Pour ce dernier, nous avons priorisé la santé et acheminé des médicaments, des produits et matériels médicaux que nous avons remis sur place dans les différents dispensaires visités. De plus, dans le cadre du BEPA Service Aux Personnes, les élèves bénéficient d'un module de formation de découverte de l'Afrique qui leur permet d'appréhender entre autres, les modes de vie, la danse et à l'artisanat africains. Alors plus la date du départ approchait, et plus nous étions enthousiastes et excités.
Comme prévu, nous avons atterri à Mopti et rapidement, nous avons pris la route pour apprivoiser la culture malienne. Il faut avouer que tous nos sens ont été mis en éveil: les odeurs et les couleurs des marchés, la saveur des épices, la qualité de l'artisanat, la diversité des paysages...
Nos séjours dans les différents villages ont aussi été riches d'enseignements. Les élèves ont pu s'initier aux repas maliens et confectionner leur boulette à déguster avec la main droite( en signe de respect). Pendant l'entraide aux travaux maraîchers, les villageois nous ont montré comment puiser l'eau et arroser les cultures avec les calebasses, manier la daba pour biner la terre, planter et éclaircir les échalotes. Avec les femmes et les enfants nous avons chanté et dansé, et avec les garçons nous avons disputé des matchs de foots amicaux. Que de bonheurs et de rires partagés! Tant de simplicité et d'authenticité dans les échanges !
Concernant le travail de la terre, nous restons admiratifs devant leur savoir faire, leur adaptabilité aux conditions matérielles, climatiques et la richesse des jardins que nous avons pu sillonnés. Ils cultivent aussi bien les légumes comme les tomates, les courges, les salades, les carottes que les fruits dans les vergers qu'ils entretiennent et développent (manguier, goyavier, gigibier,...). Les récoltes sont vendues le plus souvent et procurent ainsi des revenus. Ils réalisent également de savoureuses confitures et des produits séchés sous vide (viandes, poissons, fruits). Pour optimiser les ventes, la population s'organise en association. Ensemble, ils sont plus forts et ils rentabilisent mieux leurs productions personnelles. Les femmes prennent aussi beaucoup d'initiatives et assurent les ventes sur les marchés. La sécheresse demeure un problème persistant même si la gestion de l'eau et des ressources est au cœur des préoccupations. Ils alternent, par exemple, les cultures en fonction de leur besoin en eau. En janvier, nous constatons nombre de rivières déjà asséchées et sablonneuses. Sachant que les pluies n'arriveront que fin Juin, et qu'il fait extrêmement chaud à partir de février nous nous inquiétons de savoir comment ils survivent.
Dans le cadre des partenariats entre les MFR d'Ille et Vilaine et de Mopti, nous sommes fiers de renforcer nos liens avec Dandoli, village situé aux portes des Pays Dogons.
D'ailleurs, au cours de nos 36 kms à pieds, nous avons arpenté les plateaux et les splendides falaises des Pays Dogons, dignes des fabuleux paysages du « Roi lion ». Leurs traditions, les anciennes habitations pygmées, l'architecture locale en pierre, les sculptures sur les portes et fenêtres et les fameux tissus comme le Bogolan nous ont fascinés tout au long de notre parcours.
Nous retiendrons, aussi, les nuits sur les toits avec vue sur le ciel et les étoiles filantes qui nous laissent encore rêveurs aujourd'hui.
Enfin, au fil de nos visites, nous avons constaté les efforts accomplis en matière de santé et l'importance accordée à la prévention des IST, du paludisme et de la planification familiale.
Pendant le voyage, les élèves ont pu prendre conscience des différences culturelles et des conditions de vie des maliens et apprécier leurs valeurs humaines et leur hospitalité.
Nous remercions notre guide sur place, Magan Maïga (Coordinateur régional des MFR de Mopti) pour sa disponibilité et sa gentillesse. Son pays nous a séduits et il est difficile de résumer en quelques mots ce séjour inoubliable et fort en émotions, et qui, nous l'espérons, aura nourri l'envie de repartir et de continuer à collaborer.
Un texte que m'a transmis Laëtitia Vimont, une collégue de la MFR de Goven : merci collègue et bravo pour votre projet !
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