Le président français avait déjà reçu Mélanie Delloye-Betancourt et plusieurs membres de sa famille le 18 mai dernier, soit deux jours après son entrée en fonctions à l'Elysée.
La famille rencontrera ensuite le président du Venezuela Hugo Chavez à 14h45 à l'hôtel Park Hyatt de la place Vendôme à Paris, a précisé dans l'après-midi le Comité de soutien d'Ingrid Betancourt. Alors qu'Hugo Chavez s'est dit porteur de "bonnes nouvelles" sur la sénatrice colombienne, le Comité de soutien de celle-ci "tient à clamer haut et fort son exigence d'une preuve de vie". "Pour nous, l'idéal, c'est une vidéo" qui "réunit toutes les conditions technologiques" (son et image) pour attester de la survie d'Ingrid Betancourt, détenue depuis cinq ans par les FARC (Forces armées révolutionnaires de Colombie), a expliqué Hervé Marro, responsable du Comité.
Le Comité de soutien se dit "impatient de savoir si oui ou non, nous pourrons revoir Ingrid, au moins à travers un écran". "Nous gardons l'espoir que cette preuve de vie nous parviendra, ce qui constituerait un premier succès incontestable de la médiation internationale", insiste-t-il. "A titre de première étape, la fourniture de preuves de vie des otages, notamment d'Ingrid Betancourt, constitue un geste nécessaire que nous appelons les FARC à faire pour démontrer leur volonté d'aboutir", a lancé l'Elysée lundi dans un communiqué.
Dimanche, le président vénézuélien, que son homologue colombien Alvaro Uribe a autorisé à tenter une médiation dans ce dossier sensible, a reconnu qu'il ne possédait pas encore cette preuve de vie. "Je suis sûr qu'Ingrid est en vie même si je n'ai pas une preuve matérielle, une vidéo, un enregistrement", a-t-il admis. La dernière preuve de vie directe d'Ingrid Betancourt -une vidéo- remonte à 2003. La candidate écologiste à l'élection présidentielle colombienne a été enlevée par les FARC le 23 février 2002 avec sa directrice de campagne Clara Rojas.
Dans un entretien à "L'Humanité" publié lundi, Raul Reyes, numéro deux des FARC, admet qu'"il manque ces preuves de vie". "Il nous faut les envoyer. Et nous travaillons en ce sens ", assure-t-il, estimant toutefois que donner des preuves de vie pourrait "faire courir un risque" aux otages au cas où le gouvernement colombien voudrait les libérer par une opération militaire. "L'idée est de ne pas les exposer", affirme-t-il. (source AP)
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