La rampe menant à l’espace d’exposition du Quai Branly est, depuis quelques jours, inondée. On remonte le courant de cette rivière lumineuse, faite des mots de la base de données du Musée, noms de peuples, de lieux, d’objets, de rites qu’on enjambe ou qu’on piétine.
Si cette installation de Charles Sandison, The River, n’a pas le charme visuel de ce qu’il montrait en regard des Nymphéas, sa force vient non pas tant des mots que du mouvement qui les entraîne comme un torrent de montagne. Je ne suis pas sûr que la symbolique de ce flux emmenant ces mots de science depuis le musée vers le caniveau soit excellente, mais les quelques minutes passées à monter vers le plateau (et ses merveilles cachées) font une belle expérience.
Photo courtoisie du musée.