Photo © Laurence Garçon
1 - Les choix préalables
Quelle identité, pour faire quoi ? Avant de vouloir développer sa Marque Personnelle, il faut avoir un projet personnel ou professionnel, des objectifs, la volonté d’obtenir des résultats. Si l’on veut faire progresser sa marque personnelle, il faut avoir une idée de sa notoriété présente, des éventuels obstacles à son développement (homonymie, par exemple), des informations qui manquent, etc. Un constat, des objectifs, voilà la base. Faites une recherche sur votre prénom et nom sur Google ou yahoo, faites des impressions ou des copies d'écran des pages de résultats. Donnez vous des objectifs. Agissez suivant les thèmes qui suivent et comparez les résultats au bout de quelques jours.
2 - Mes mots clés
Il est possible de résumer en quelques mots-clés son identité, ses expertises, ses projets, ses particularités, etc. Même si c’est forcément réducteur, c’est un excellent exercice à pratiquer soi-même ou en groupe, dont les résultats serviront quand on en sera à remplir ses profils dans les réseaux sociaux, par exemple, ou pour se présenter rapidement à un interlocuteur. Bien entendu, ce sont ces mots-clés qui seront utiles pour développer son référencement sur Internet. Il est donc important de les formaliser.
3 - Mon territoire
Sur internet, on peut référencer différentes composantes personnelles qui forment son territoire :
- son nom,
- ses expertises, expression de son savoir (connaissances) et de son savoir-faire (compétences), ses activités,
- ses idées (si on les exprime, bien sûr),
- ses marques (par exemple, si on a créé un événement, si on s’est inventé un avatar sur un blog…),
- son actualité.
Le tout est de savoir avec quels outils et comment. Nous verrons cela plus loin.
4 - Mes objectifs
Les objectifs poursuivis par le référencement peuvent être divers. A chacun de se fixer son horizon. Il est important de les formaliser, de les suivre et de vérifier s’ils sont atteints.
- Publier : écrire pour être lu. Sachant que publier a différents sens. On peut publier une note, une photo, une vidéo, un statut, un lien… Vous avez le choix. Et plus vous publiez, plus vous vous référencerez.
- Diffuser : mettre à disposition des informations pour un plus grand nombre de personnes.
- Transformer des résultats : en augmentant et en ciblant la diffusion des informations qu’on publie, on peut chercher à obtenir des inscriptions à un événement, entraîner des achats, des abonnements…
- Notoriété : notion quantitative. Le nombre de personnes qui me connaissent. On peut souhaiter être connu de plus de gens, en relation avec son projet personnel.
- Réputation : notion qualitative. Ce que pensent les gens de moi. On peut influer marginalement sur cette réputation (par exemple en demandant des recommandations à ses contacts, sur les réseaux sociaux professionnels). Mais il ne faut pas leurrer ou tromper son monde : on ne change pas comme ça sa réputation. Ceux qui vous promettent ça vous racontent des histoires. Et il y a des choses moins réussies de son parcours qu’on devrait avoir le courage d’assumer… Voir l'exemple étonnant du parcours de Philippe Maurice.
La première étape du référencement personnel consiste à signifier que vous existez. Il existe différents outils pour cela
- annuaire : payants ou gratuits, ils regroupent des professionnels dans différents domaines (cherchez le vôtre). Leurs bases de données énormes, très consultées, leur donnent un poids important, et donc une visibilité accrue à ceux qui y figurent. Exemple avec le Journal du Net.
- Blog : c’est l’outil principal du marketing personnel. Quand on crée un blog, il est important de réfléchir
- au nom qu’on lui donne,
- à la description qu’on en fait (qui apparaîtra dans les moteurs de recherche)
- à son adresse internet (URL)…
- à la qualité de son contenu et de son édition,
- au titre de la page (que repèrent les moteurs de recherche),
- aux mots clés associés à la note.
- Et si l’interface le permet, il faut modifier l’adresse URL de la page, afin qu’elle contienne le ou les mots clés qui vous intéressent.
- LinkedIn : très professionnel, international et avec beaucoup de services utiles en version gratuite. A préférer de loin à Viadeo, franco-français, à l’interface très pauvre et avec des services payants qui apparaissent rapidement et de façon lourdingue.
- Facebook : très utile pour se référencer car très actif. Peut avoir son intérêt, notamment pour publier certaines infos professionnelles et pour diffuser les notes de son blog
- Twitter : le réseau du moment. Une fenêtre ouverte sur l’actualité et beaucoup de fonctionnalité utiles (voir plus loin. A suivre…
- sur vos résultats google
- avec les liens dit entrants (donc pointant vers vous) qui seront créés par ceux qui repèrent votre activité, vos écrits, vos publications, etc.
Evitez de tricher en mettant sur vos notes de blogs des mots clés différents des contenus, des textes masques, des mots clés répétés, etc. Les moteurs de recherche repèrent ça facilement.
Vous pouvez booster les choses en achetant des mots clés (par exemple, avec Adwords, et sur Yahoo aussi) sur des thèmes qui vous intéressent. Les internautes qui tapent ces mots clés dans les moteurs de recherche auront des publicités renvoyant vers vos publications dans leurs pages de résultats. Vous pouvez même acheter des mots clés de personne, permettant d'afficher une pub bien placée pour vous ou votre activité sur la page de résultats d'une autre personne...6 - Les outils pour bien référencer ma Marque Personnelle
A - Réducteur d'adresses web
Le premier outil que je conseille, c’est le réducteur d’adresses web. Il en existe plusieurs, notamment bit.ly et tinyurl. Outre la réduction de la taille des adresses qu’ils génèrent, ils permettent d’avoir des statistiques sur le nombre de personnes qui ont cliqué, les sites d’où viennent ces personnes, les réutilisations de l’adresses qui sont faites, etc.
Exemple : cette adresse réduite : http://bit.ly/aTlmqP
est en fait l’adresse de cette note : http://www.mamarqueamoi.com/2010/03/marque-personnelle-outils.html
Ensuite, si votre activité est importante, si vous êtes sur plusieurs réseaux, si vous avez beaucoup de connexions, il faut utiliser ce que l’on appelle des « clients », qui vont vous simplifier la vie, en vous proposant par exemple un tableau de bord avec l’ensemble de vos comptes réseaux sociaux (seesmic ou hootsuite), avec un suivi des messages publiées et reçus, des conversations en cours qui vous concernent, un regroupement de vos connexions par thème, etc.
B Les réseaux sociaux
C’est un excellent outil d’auto-référencement. Il faut savoir l’utiliser pour qu’il soit très efficace au service de votre marque personnelle.
- Mettez votre nom dans l’adresse URL de votre profil. Vous avez la possibilité de modifier l’adresse générée automatiquement par LinkedIn, quand vous créez votre profil. Regardez ce que cela donne pour moi.
- Publier les présentations powerpoint sur votre profil grâce à Slideshare :
- Vidéos : c’est encore un peu compliqué, si on compare à Facebook, par exemple. Attendons les nouvelles versions.
- Faire remonter son blog sur le profil, grâce à un lien RSS. Il vous faut pour cela utiliser des applications comme bloglink sur Typepad. Les plateformes de blogs ont toutes leurs application dans ce domaine.
- Penser à mettre les adresses de vos sites et blogs sur votre profil. C’est la moindre des choses pour les référencer.
- Vous avez la possibilité de publier des statuts, avec des liens abrégés (voir plus réducteur de liens).
- Créer et manager des groupes, avec des fils de discussions. L’intérêt est de construire de nouveaux réseaux, et d’utiliser ces groupes pour échanger, diffuser de l’information, etc.
- Le moteur de recherche de LinkedIn est très complet. On peut faire des recherches avancées de personnes, entreprises, compétences, concurrents…
- On retrouve, comme sur LinkedIn, la possibilité de mettre son nom dans l’url de son profil. Vous pouvez regarder ce que cela donne sur mon profil Facebook.
- La publications de notes, vidéos, photos est d’une simplicité désarmante… les tags sont possibles : on signale ainsi que telle personne est présente dans telle photo ou citée dans telle note.
- Il est très facile de faire remonter son blog sur son profil, ce qui permet de publier automatiquement ses nouvelles notes auprès de son réseau Facebook.
- On peut mettre ses sites et blogs sur son profil
- On peut publier des statuts, avec des liens abrégés. L’interface est assez attrayante : la photo ou la vidéo accompagnant une note est visible sous le lien.
- Il est très facile également de créer et manager des groupes, des pages «Fan de…» avec des fils de discussions, des événements liés aux groupes. Un outil très puissant pour faire son personal branding, pour agir sur sa notoriété, sous réserve de bien appréhender les limites (on s’inscrit facilement à un événement, mais cela ne veut pas dire qu’on sera présent).
Réseau par excellence de l’instantanéité, Twitter offre des fonctionnalités similaires aux autres réseaux, avec le privilège de la réactivité et de l’instantanéité.
- Adresse de profil avec son nom. C'est en standard sur Twitter. Voici la mienne.
- Publication avec liens abrégés. C’est ce qui fait sa force. Les liens circulent à grande vitesse.
- Discussion instantanée avec son réseau : elles peuvent être publiques (tout votre réseau y a accès) ou privées (via les direct messages).
- Listes : vous pouvez classer vos connexions par thèmes, et suivre ainsi les statuts publiés par certains membres de votre réseau. Rappel, on n’est pas amis sur twitter au sens de Facebook : on peut suivre quelqu’un qui ne vous suit pas, et inversement.
- Réseaux de pairs : on discute, on se répond et on échange par métier (coachs, consultants, journalistes…) et en abolissant les distances, physiques et relationnels.
- Le moteur de recherche de Twitter permet de suivre ce qui se dit sur un mot clé, un thème, un nom. Ces veilles directes peuvent être sauvegardées et réutilisées plus tard, avec une mise à jour automatique. Voici par exemple le résultat de recherche sur "ma marque à moi"
- Les mots clés insérés dans les statuts, précédé de « # » (hastag), permettent de se rattacher à un thème de discussion en cours et de suivre les échanges en cours dans cette discussion.
Illustrations : Philippe Giraud - iconvalley, Laurence Garçon, Twitter/Yiying Lu, Patricia Gallot-Lavallée (ci-dessous), DR