Telle est la question que je me pose depuis pas mal d'années au sujet de certains sites de Rapa Nui.
Je suppose que comme le commun des mortels, chacun d'entre vous a pû constater qu'il existe encore des lieux sur le nombril du monde qui semblent être tout à fait intouchables.
Comme exemple, je prendrai les carrières intérieure et extérieure du Rano Raraku, où en 1914, madame Scoresby Routledge avec son équipe avait réalisé pas mal de découvertes curieuses et intéressantes. Ensuite, ce fut l'expédition conduite par Thor Heyerdahl, qui fit , elle aussi en 1956, des découvertes intéressantes et inédites, ensuite, ce fut Francis Mazière en 1963 qui signala qu'il avait creusé au pied de la carrière une tranchée de 70 mètres et de 5 mètres de profondeur et qu'il avait trouvé pas mal de moaï enterrés de grandes dimensions. Pour finir, ce fut par hasard, que l'on découvrit qu'il y avait encore des moaï enterrés lors du tournage du film de Kevin Kosner. A une époque pas si lointaine, pas mal de Rapa Nui, voulaient que l'on enterre tous les moaï afin de les protéger, mais cette idée ne fit pas l'unanimité, bien au contraire. A l'heure actuelle, il semble que ce ne sera pas demain que l'on pourra encore effectuer des fouilles à cet endroit puisque l'on clôture de plus en plus et absolument tous les touristes ont l'obligation de suivre dans ces carrières des itinéraires fléchés.
Il existe aussi à l'intérieur du Rano Kau un site archéologique fait de pierres plates superposées comme Orongo et qui n'a semble-t-il encore intéressé aucun scientifique du monde entier. Et pourtant, ce n'est pas faute de l'avoir signalé continuellement. Une fois encore , on peut se poser la question, pourquoi ce site ne srmble-t-il pas intéresser personne ?
Il existe encore à Rapa Nui un immense cimetière marin, c'est à dire débouchant sur la mer et qui n'est accessible que par celle-ci. Il y a quelques années, la Dépèche de Tahiti publia un reportage des plus intéressants où l'on pouvait lire et voir des non-scientifiques patauger dans un cloaque de boue et d'ossements de toutes sortes. D'après ce reportage, il y avait dans ce cimetière des centaines si pas des milliers de squelettes complètement disloqués. Il semble tout d'abord que ce fait soit peu connu du monde scientifique mais lorsqu'il fut signalé à celui-ci à diverses reprises, personne n'a semblé intéressé par la chose et pourtant, si l'on se donne la peine de réfléchir un petit instant, l'analyse de certains de ces ossements pourraient peut-être apporter des éléments intéressants pour compléter nos informations sur l'histoire et éventuellement l'arrivée des premiers habitants de l'île.
Pour la petite histoire, on a trouvé à Anakena et à Poike des incicives pecées d'un trou parfaitement circulaire qui aurait pû servir à une incrustation décorative. Ceci semble des plus curieux, car à ma connaissance, ce détail ne semble pas correspondre à une coutume connue en Polynésie.
Un autre point semble assez curieux lui aussi, c'est la côte Nord entre l'ahu Te Peu et Anakena (territoire des Miru) qui n'a pour ainsi dire jamais été fouillé en profondeur sauf par des équipes de l'Université de Santiago afin d'établir une cartographie détaillée des sites archéologiques. On peut se poser la question: pourquoi le site des Miru est-il une chasse gardée et quelle est la raison réelle de cette discrétion.
Enfin, je me pose toujours la question de savoir pourquoi aucun scientifique n'a osé jusqu'à ce jour émettre une possibilité de transport des moaï par voie maritime pour la côte Ouest-Nord, c'est à dire où il est relativement difficile de franchir le mont Terevaka pour aboutir au cap Nord et à la côte Ouest. De plus dans toutes les hypothèses terrestres de transport, personne n'a proposé de mouvoir les moaï sur d'épais matelas d'herbes avec un minimum de traineaux en bois.
il fut un temps, pas si éloigné où l'on pouvait aisément discuter de ces hypothèses avec le mileu scientifique sans avoir peur du ridicule et certains des plus compétents vous encourageaient vivement à poursuivre sans relâche dans cette recherche de la vérité signalant qu'il n'avaient pas assez de temps à consacrer dans la recheche poussée des détails. A l'heure actuelle et pour beaucoup, la mentalité a bien changé à ce point de vue, et on est souvent considéré comme un illuminé lorsqu'on ose émettre une hypothèse qui est en contradiction avec la chose approuvée.
Je vous propose de réfléchir et de mûrir ces quelques réflexions. Je vous en remercie.
François Dederen "Te Pito"