Hiver 95. Kokuto Mikiya rencontre à la tombée de la nuit une jeune fille au regard vide et vêtue d’un kimono bleu. Quelques jours plus tard, le jeune homme la retrouve à la rentrée du lycée: Shiki Ryôgi va dorénavant être sa camarade de classe. Bravant l’attitude froide et intimidante de la jeune fille, Kokuto va progressivement gagner sa confiance et devenir son ami. L’adolescent va petit à petit apprendre à connaitre Shiki au point de découvrir la double personnalité de la jeune héritière de clan. Parallèlement de nombreux crimes atroces sont commis dans la ville et les soupçons du jeune homme se portent, contre sa volonté, sur sa nouvelle amie…
Deuxième film de la série des Kara no Kyoukai, quand est-il de ce second opus?
L’histoire s’intéresse au passé de la mystérieuse Shiki et de sa rencontre avec Kokuto. Là, on est en droit d’espérer quelque chose de plus complet. Verdict? Oui et non. Si certains éléments sont mieux gérés dans ce film, c’est au prix de la compréhension. En effet, on devine assez vite ce qui se passe mais la raison profonde nous échappe encore, histoire de laisser un peu de suspens. Et là, c’est le drame. La fin donne l’impression d’un pétard mouillé car il n’y aucune réponse fournie et l’on se retrouve exactement au même point que dans le premier film. Peut-être est-ce une intention volontaire du réalisateur pour ne pas dévoiler tout d’un coup. Dans ce cas, c’est mal amené car la frustration est toujours aussi forte vu que l’on apprend rien du tout.
Si le scénario fait un surplace inquiétant, l’atmosphère gagne en intensité. Déjà très bonne dans le précédent volet, elle devient magique avec des couleurs en dégradées, des images choisies et un décor de plus en plus réaliste. Je prend l’exemple d’une vue de la ville de Tokyo qui nous ferait presque douter sur l’animation. Mais cette ambiance est le fait d’un excellent design mais si le chara-design est un peu moins bien. Les personnages n’ont rien de fabuleux par rapport au reste et sont typiques des Types Moon.
Les personnages sont un peu plus poussés, surtout Kokuto, pratiquement invisible dans le premier film. La ressemblance avec Shiki de Shingetsutan Tsukhime vous frappera que ce soit la coiffure ou les lunettes mais aussi l’attitude. Ce héros est gentil au plus fort du sens et mérite parfois des claques (ce qui pousse d’ailleurs sa collègue a vouloir le tuer par moment et à raison). Shiki apparait encore plus attirante mais surtout plus flippante, même si finalement, on en apprend pas beaucoup plus sur elle. Ils sont les deux seuls protagonistes de cet opus.
De meilleures choses que dans le film précédent et de moins bonnes choses, mon avis est sensiblement le même : je continue de croire que cette série sera une petite surprise car il est clair que le potentiel n’est pas complètement exploité.