Le scénario (un homme qui marche dans un infini surplace sur un ponton de plage et qui au bout de sa course est revenu sur ses pas, découvrant un désert sans limite), le montage, les couleurs psychédélique, la musique planante et mystérieuse réussissent à créer en seulement 30 secondes une atmosphère onirique, un climat d'inquiétante étrangeté toute lynchienne, à nous transporter de la pub au cinéma.
LVMH (le proprio de Dior) ne s'y est pas trompé en confiant en 2004 à David Lynch le soin de livrer une variante verticale de la publicité mythique, en collaboration avec Hedi Slimane.
L’univers du cinéaste est en parfaite harmonie avec celui du parfum : l’infini, l’imaginaire, le fantastique faisant irruption dans le réel.
L’univers du cinéaste est en parfaite harmonie avec celui du parfum : l’infini, l’imaginaire, le fantastique faisant irruption dans le réel.Petits changements dans la continuité, le résultat est beau mais reste en dessous de l'original.
Hedi Slimane reprend seul le flambeau en 2007 pour concevoir une version épurée, mystique, presque métallique de la publicité pour Fahrenheit 32 (c'est à 32°Fahrenheit (notre 0°Celsius) que l'eau devient glace).
Le ton est plus personnel et innovant (multiplicité des mannequins, tons blancs), à l'image du parfum qui change de fragrance et de flacon mais les codes (la musique, l'infini, le mystère) demeurent.
Grand come back stylistique en 2009 avec Fahrenheit absolute qui colle à l'original dans une version sombre et volcanique.
L'original : La Plage, Ridley Scott (1988)
L'ascenseur : Fahrenheit by Dior, David Lynch (2004)
Les steppes : Fahrenheit 32, Hedi Slimane (2007)
Le magma : Fahrenheit absolute (2009)