La Tante Julia, ou plus précisément l’ex-femme de l’écrivain péruvien Mario Vargas Llosa, Julia Urquidi, vient de s’éteindre à Santa Cruz, en Bolivie. C’est très certainement cette femme, âgée de dix ans de plus que l’écrivain, qui avait inspiré son célèbre roman dénommé La Tante Julia et le Scribouillard…Dès le titre, il était plus que tentant de faire l’assimilation.
Mais revenons un peu aux faits. C’est à la fin des années cinquante que Mario Vargas Llosa se maria, contre l’avis de sa famille, avec sa tante par alliance et par ailleurs divorcée, Julia Urquidi. Née en 1926, cette personne était dotée d’une forte personnalité. Possédant une grande culture, elle passait son temps à fumer de fines cigarettes au nez des dieux…
Si Mario Vargas Llosa écrivit La Tante Julia et le Scribouillard, roman en partie autobiographique, ce ne fut pas tout à fait du goût de celle dont il s’est ensuite séparé. Pour raconter les événements de son point de vue, la tante Julia prit la plume et publia Lo que Varguitas no dijo (Ce que le petit Vargas n’a pas dit).
Toutefois, ce livre n’eut pas le même retentissement que celui du célèbre auteur péruvien. Ce dernier continua d’ailleurs à fricoter en famille car s’il a quitté sa tante, c’est pour s’unir à une nièce de Julia…