La manifestation nationale des infirmiers spécialisés du 11 mars 2010 a connu un fort succès...
La participation de plus de 1 500 professionnels atteste de leur refus de céder au chantage de Mme Bachelot : augmentation salariale contre reconnaissance de la pénibilité et la retraite à 55 ans.
Au-delà de la manifestation nationale sur Paris, d’autres actions comme à Toulouse, Bordeaux, Marseille, Montpellier, Metz, Lyon se sont déroulées en région. Elles sont la traduction d’un réel malaise des personnels face au mépris du ministère dans la prise en compte des revendications des professionnels.
Dans certains établissements, comme au CHU de Toulouse, les IDE non spécialisés se sont aussi mobilisés pour faire entendre leurs revendications, une réelle reconnaissance de leur qualification, des augmentations salariales significatives, la reconnaissance de la pénibilité de leur profession. Le protocole sur la réforme statutaire de la catégorie B et l’intégration en catégorie A des professions dont le diplôme est reconnu dans le cursus LMD, est largement rejeté par les professionnels. Il ne répond pas à leurs attentes et une grande majorité des salariés de la Fonction Publique Hospitalière en est exclue.
La casse des hôpitaux fait planer des doutes sur la pérennisation de nos professions et de l’emploi, elle remet en cause la qualité des soins dispensés à la population, mais également la réponse aux besoins de la population. Plus largement, la demande d’ouverture de réelles négociations, portée par la délégation reçue ce jour au ministère, doit être entendue.
Le reclassement en Master, des grilles indiciaires sérieuses, une réflexion sur les flux de formation, la promotion professionnelle et sa prise en charge, ou encore, les pratiques avancées sont des sujets qui méritent mieux que les simulacres de concertations qui, jusqu’ici, ont servi de paravents à des décisions unilatérales déconnectées des réelles demandes des professionnels et des réels besoins de la population.
Dans toutes les régions vont se tenir des assemblées générales qui détermineront les suites à donner à cette première journée d’action. D’ores et déjà, la CGT appelle l’ensemble des salariés du sanitaire, du social et du médico-social, privé et public, à participer massivement à la manifestation interprofessionnelle du 23 mars 2010.
Cette journée doit marquer la convergence des revendications sur le traitement du dossier des retraites, des salaires, de l’emploi-qualification sans mettre sous le boisseau les revendications spécifiques des infirmiers spécialisés.
Ensemble, nous devons combattre la loi H.P.S.T. qui détruit l’hôpital, détériore la qualité des soins et fragilise l’ensemble des professions au service des patients.
La Fédération CGT Santé