Pour clore la visite de Clos Puy Arnaud, et nos deux semaines de rédaction autour de cette propriété viticole castillonnaise, à mon tour de présenter les deux derniers nés en bouteille, 2008 et 2007. Pour cette dégustation, l’on quitte le chai et Thierry nous emmène dans une salle de réception au milieu de laquelle règne un magnifique piano à queue, s’étalent des myriades de livres… un menu désordre qui témoigne de chaleureuses convivialités.
Je crois que les vignerons aiment faire des vins à leur image…
Clos Puy Arnaud 2007
Dans les volutes olfactives, se dispersent un beau boisé de cerisier, où la fleur la dispute aux arômes du fruit, et des impressions de muscade.
La bouche est d’une grande correction tannique, présente un corps d’une belle rondeur, qui permet que se prolonge une finale très expressive de fruits, la cerise, toujours croquante, fraîche. Les derniers ressorts sont dynamiques en raison d’une acidité linéaire de l’attaque jusqu’à la finale.
Clos Puy Arnaud, 2008
A noter que le vin venant d’être mis en bouteille, ne présente pas le meilleur de sa dégustation.
Néanmoins les impressions qu’il laisse sont concluantes.
L’aération prolongée apporte des notes florales très capiteuses et comme poudrées.
La bouche se vit sur des tannins veloutés, policés jusque dans la finale, dans le maillage desquels se balancent, car portées par une acidité qui se profile progressivement, des notes de fruits mûrs, fondus et lisses, frais et vifs : grenade, cranberry et baies rouges diverses, puis l’orange sanguine. Il est une petite pointe d’épices parmi ces fruits rouges.
Isabelle