Magazine Société
Le rat a mangé la canne à sucre , le lézard le paie de sa vie.
2 semaines après cette catastrophe naturelle, le temps est venu de panser les plaies ; le pays est un vaste chantier où chacun fera ce qu’il pourra pour donner espoir à une population meurtrie dans sa chair et son âme ; On dit d’ordinaire que chacun avait son destin sur terre mais là , voir 100.000 personnes condamnées à la mort sous un même destin, par la force destructrice de la nature , ce sont des images qui marquent et traumatisent à vie .
Les aides n’ont pas tardé à venir ; Elles affluent de toute part : Elles sont humanitaires , financières , matérielles . De l’Europe , l’ Afrique, l’Asie, l’Australie , l’Amérique, le monde entier est préoccupé par le drame haïtien . Jamais l’on avait vu autant d’actes de générosité soudaine – C’est émouvant et réconfortant – Sincèrement .
Le plan d’aide à la reconstruction d’Haïti doit clairement poser la question de la dette extérieure qui étranglait ce pays avant le tremblement de sa terre . Faut-il éponger cette dette pour favoriser un grand élan de remise à niveau économique , social , politique et culturel ?
La Banque mondiale , le principal bailleur de fonds du pays a récemment décidé de suspendre le remboursement de la dette pendant 5 ans . C’est déjà un premier bon point vers ce processus de reconstruction ; mais vu l’ampleur des dégâts , de la tragédie , ce n’est pas 5 mais 10 ans dont ce pays aurait besoin pour voir le bout du tunnel parce que les freins au développement sont considérables ; le séisme a laissé des traces :
-La construction ne sera pas effective avant 5 ans . les routes sont coupées . L’on a des glissement de terrain à l’échelle du pays, la destruction des cultures commerciales ( café, cacao , canne à sucre ).
- 100.000 victimes
- 50.000 handicapés
-L’ exode massif de populations vers un nouveau monde
- Haïti n’est pas un pays touristique à l’image de son voisin dominicain.
Autant de facteurs déterminants qui ne favorisent pas de reprise économique immédiate à l’horizon 2015. Alors messieurs les décideurs, créanciers, encore un petit geste pour Haïti qui vous doit toute sa reconnaissance .
Zako gnali