2 jours viennent de passer au Palais des Sciences et de l’Industrie de La Villette lors du Mobile 2.0. La manifestation a rassemblé quelques 350 personnes tous acteur du marché. Le programme intense a permit d’en apprendre beaucoup. Nous vous en faisons profiter des faits les plus marquants via un résumé un peu décousu.
La première chose remarquée : malgré le coté innovation de l’évènement, l’iPhone était partout : dans les mains, dans les paroles, dans les esprits, dans les chiffres et dans les présentations. Cela était tellement flagrant que pour les AppAwards, les applications étaient quasi toutes disponibles pour l’iPhone. Certains éditeurs d’application se sont d’ailleurs plaint que le marché Android n’existe pas (encore, ndlr). A titre d’exemple, l’application Pages Jaunes a été téléchargée en 1 mois autant de fois sur Nokia Ovi que sur l’Android Market en 10 mois. Certes, le facteur est important mais la base installée Symbian est bien plus importante. De plus, nous n’avons pratiquement pas entendu parler de Pages Jaunes sur Android lors du lancement.
Orange a présenté son App Shop qui propose une boutique d’application multiplateforme. Cela adresse le problème (de moins en moins important) de la facture unique mais crée de la fragmentation au sein d’une même plateforme. Chacun veut tirer un morceau de la couverture, mais nous ne sommes toujours pas persuadés que c’est la bonne stratégie. Nous en parlions à propos de LG et Samsung. Un mode collaboratif entre tous les acteurs serait probablement plus vertueux.
Spotify propose une solution maintenant reconnue de streaming musical par abonnement. La priorité de la société est l’expérience utilisateur pour favoriser l’adoption. La société a une équipe de 60 personnes dédiée aux applications mobiles. Les 5 millions de titres dans leur base de données propose grosso modo 30 ans d’écoute ininterrompue. La société va bientôt proposer des nouvelles fonctionnalités pour ses applications et s’engager aux USA et en Chine.
Les LBS (location based services – services géolocalisés) se montrent de plus en plus acceptés par les utilisateurs. Il n’y a plus besoin d’afficher « 12 alertes pour signifier que la position sera envoyée à l’opérateur ». Naturellement, et aussi depuis l’iPhone, les gens acceptent pour à peu près tout type de service. Dismoiou par exemple connait une bonne progression avec plus de 500.000 utilisateur mobiles. L’application est disponible sur Android et iPhone. Il commencent maintenant leur développement outre-atlantique pour éviter de se laisser dépasser par FourSquare.
Cookineo a présenter son application de gestion journalier de la cuisine et des repas. L’application a le plus impressionné par la méthode implémentée pour tourner les pages des recettes sans avoir à toucher l’écran.
Un débat a commencé timidement concernant les applications dites natives contre les « webapps ». Avec l’apparition de HTML5, il est certain que les applications les plus simples vont migrer vers de telles technologies. Pour des applications plus lourdes, ayant besoin de ressources spécifiques, ou d’algorithmes coté mobile, il est certain que le mode natif reste de mise. Un lecteur audio / video, un logiciel comme ImPhoto ou un jeu resteront « natives ». L’avantage des webapps sera la rapidité de développement, les compétences moins pointues requises. Elle nécessiteront toutefois d’ouvrir le navigateur pour y accéder. C’est un premier frein. La dynamique « App Store » sera inaccessible même si beaucoup disent que l’anarchie y règne. L’avantage des applications natives sera l’accès à toutes les ressources du téléphone et la capacité à créer du contenu riche. Une solution intermédiaire sera probablement l’utilisation de « fausse applications » qui n’auront pour seul but que d’ouvrir le navigateur dans le cadre de l’application elle même. Les frameworks de développement tels que PhoneGap, Appcelerator ou Streamezzo (ce dernier pour les applications plus complexes) offrent alors le bon vecteur. Les 2 modes cohabiteront donc.
Les App Awards ont élu les meilleurs applications proposées à ce concours. Plus de 80 ont participé. Les lauréats sont Comuto, Logic-Immo, Métro Paris, Wipolo et Pleex.
Tristan Nitot (Mozilla Europe) a ouvertement critiqué le modèle Apple de contrôle de l’App Store au nom de la liberté d’accès au contenu. Il est d’accord que l’on trouve sur le web le meilleur comme le pire, mais ce ce filtrage n’appartient pas à une société ou à la culture d’un pays. En parlant de Fennecdes, il a confirmé l’intérêt de la fondation pour mettre en place une version mobile « toute » plateforme. Maemo vient d’apparaitre. Ils se concentrent maintenant sur Windows Mobile 7 pour apporter un « vrai » navigateur et viendront ensuite sur Android.
Enfin, certains acteurs semblent enterrer les NFC ou les tags 2D. Nokia a par exemple annulé un mobile NFC il y a peu. Les codes 2D ont du mal à décoller. Auront ils le même sort que DVB-H ? Certains en sont convaincus.
La conclusion pour l’organisateur : Christophe Romei interviewé par Marie Rufo
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