Un téléfilm avec Thierry Neuvic qui endosse à nouveau le rôle d’un gay ? Il ne m’en fallait pas plus pour que je teste fissa (deuxième ! :P)
AUTOPSY
Scénario : Gérard Carré & Jérôme Anger
Réalisation : Jérôme Anger
Avec : Thierry Neuvic (Emmanuel) ; Stéphane Freiss (Eric « Rico » ) ; Sara Martins (Sarah Ouaziz)…
Cote d’amour : *
Résumé : Rico et Sarah se rendent a une autopsie. C’est le Dr Emmanuel Rivière qui va la pratiquer. Alors qu’il charriait sa collègue peu encline aux autopsies, c’est finalement Rico qui tombe dans les pommes. L’homme est troublé par ce nouveau médecin légiste. Il n’arrive plus à se l’enlever de la tête. Mais il a une affaire a élucider. L’homme de l’autopsie a été taillé à plusieurs reprises après sa mort et du sperme a été retrouvé dans son estomac. Les soupçons se portent vers un homme aperçu par la voisine. Il est assez vite arrêté mais s’avère hors de contrôle. Il met d’ailleurs hors de lui Rico de plus en plus troublé par les visions/fantasmes qu’il a du légiste, alors que son couple bat de l’aile et que son fils lui en fait voir de toute les couleurs… Acceptera-t-il les sentiments naissants à l’encontre d’Emmanuel, qui lui fait bien comprendre qu’il est gay et intéressé ? Avis : Pfiouh… Une petite heure et demie pour ce téléfilm de Jérôme Anger, mais je vous assure que c’est largement suffisant. Autant, on est content de retrouver Thierry Neuvic, toujours aussi charmant, même rasé de près comme ici, autant tout le reste est légèrement à jeter. Non, pas tout, il reste Stéphane Freiss, plutôt pas mal dans son genre et on se contentera des scènes de baisers qu’il y a entre les deux hommes (pas forcément follement extraordinaires par ailleurs, ça ne fait pas très naturel et pas aussi passionné qu’escompté a priori, malgré l’ardeur des deux comédiens). En fait, si le téléfilm part de manière à peu près satisfaisante, avec une rencontre bouleversante, des interrogations légitimes sur ce qu’il est et ce qu’il ressent (rappelons que Rico est marié, qu’il n’a jamais trompé sa femme et cela, malgré le fait qu’il ait une charmante partenaire qui n’aura pas dit non, elle), on part en vrille assez vite. On passera sur le côté assez invraisemblable du coup de foudre (surtout qu’a priori, la salle d’autopsie c’est pas le meilleur lieu, mais soit) pour se concentrer sur l’évolution de la romance…Euh… Romance ? Peut-on encore appeler ça comme ça au vue de ce qui nous est présenté ici ? J’ai comme de légers doutes tout de même. Les revirements de situation prêtent plus à sourire qu’autre chose et le tout s’avère plutôt embrouillé. On a le droit à des scènes d’hallucinations qui ressemblent tantôt à des fantasmes (morbides…) tantôt à des délires psychopathes (et comme la ressemblance qui est sensée mettre fin à l’amour naissant ne doit être que dans la tête des scénaristes, autant dire qu’on a du mal à trouver crédible ce qui se déroule sous nos yeux et ne pas penser à un délire de notre capitaine de PJ… Mais non… -_- ), le tout se terminant, on se demande encore pourquoi, par une fin bien pathos qui vient nous achever en même temps que le téléfilm (d'ailleurs, totalement incompréhensible comme choix, sauf si on veut légitimer le truc du romantisme à fond genre Roméo & Juliette, mais c'est loin du résultat). Mauvais. Remarque, le reste est à l’avenant, tout est caricaturé, cliché, sans éclairage neuf, des thèmes mille fois rabattus qui finissent fatalement par saouler. Alors, y’a sûrement un fond de vérité dans l’interrogation légitime de la femme qui se fait larguer pour un autre mec, des relents homophobes inévitables, mais y’avait sûrement plus subtil (sans parler de l’histoire du fils qui fait un peu bouche-trou).
Conclusion : vous pouvez passer votre chemin sans regret. Même pour les beaux yeux (et le beau torse) de Thierry Neuvic… On ressort de ce téléfilm avec un goût amer. Un énième mélodrame gay qui finit tragiquement, sans surprise, au scénario capillo-tracté et à la réalisation parfois un peu douteuse… Donc, pas grand chose à sauver. Et si les comédiens principaux sont agréables, le mec qui est accusé en premier, celui qui est un peu timbré sur les bords, est vite insupportable (à croire qu’il a appris à jouer en regardant certains doramas où l’on retrouvent ce genre de perso à la voix hyper désagréable… -_- ). Dommage pour Thierry Neuvic qui avait trouvé un bon rôle dans Clara Sheller (mille fois plus conseillé, cela va sans dire).