Atocha, 11 mars 04 : les terroristes du football

6 ans jour pour jour après les attentats de la gare d’Atocha à Madrid, le terrorisme perdure. Le football est lui aussi gagné par ces terroristes qui empêchent le sport roi de tourner rond. Etat des lieux des 4 plus grands terroristes du foot d’aujourd’hui. Aux armes citoyens.

Les supporters – hooligans : le phénomène est loin d’être nouveau. Du Heysel au gendarme Nivel, la folie du football avait déjà frappé. Le procès des supporters parisiens en ce moment est celui de toute une société. Le football est l’un des rares lieux où tous les horizons se retrouvent. A part les putes et les courses de chevaux, il n’y a pas tellement d’endroit où se croise jeunes, vieux, riches, ouvriers, chômeurs, patrons, stars.

En France, le foot a pris une place considérable depuis 98. Les médias ont une offre foot hallucinante; même des radios généralistes comme Europe1 ou RTL consacrent une part incroyable au foot. Phénomène de société, le sentiment d’appartenance au club est décuplé. Si le lien à l’entreprise ou à la famille s’effrite, le lien à son club se renforce.

Le hooligan c’est un peu le kamikaze du foot : prêt à se faire sauter pour ses couleurs.

Le foot business : 94 millions d’euros pour transférer Ronaldo, 860 000 euros pour Domench pour qualifier l’équipe de France à la coupe du monde, 265 000 euros par mois pour Kezman au PSG. Autant de chiffres qui ont scandalisé l’opinion et causé le rejet de la société. Si ces sommes ne concernent que les superstars du foot et que ces hommes apportent bien plus à leurs organisations, il convient objectivement de dénoncer une dérive.

Nicolas Sarkozy a même tenté de profiter de la brèche lors d’un face à face avec les français. La dérive ce n’est pas les 400 millions d’euros de bénéfice du Real en 2009 (bravo, ca relève le PIB espagnol) mais plutôt les salaires sans rapport avec le marché proposé par le Real ou Manchester City. Ces propositions conduisent à enflammer les budgets et mènent à des déficits records. Des déficits jamais comblés.

Qui va enrayer ces pertes? Un Etat déficitaire? Sans doute. Qui pourra le faire quand Dubai sera mort?

L’international board : plus léger, l’arbitrage vidéo. Ne pas faire évoluer son sport, c’est le tuer. Absolument tous les sports sont concernés, même le foot. Les partisans d’un foot sans vidéo sont en partie responsable des débordements de supporters. Combien de buts refusés, combien de scandales à venir? La finale de la coupe du monde 2006 avait pourtant été le parfait détonnateur. Zidane, exclu, logiquement, grâce à la vidéo c’était la preuve la plus éclatante possible. Il ne s’est rien passé.

Enfermé dans ses bureaux suisse, le Bord dort. Sans parler d’une vidéo permanente, notamment pour juger le hors-jeu qui reste la faute la plus courante, la vidéo pour les ballons sorties, des ballons entièrement rentrés dans le but est d’une simplicité désarmante. Utilisons ces moyens. Les dirigeants de la FIFA restent scotchés sur leurs sièges pendant 15 ans grâce à des jeux de pouvoir.

Si le successeur de Blatter est contre la vidéo, nous sommes repartis comme cela jusqu’en 2030. Effrayant.

Raymond Domenech : Août 2004, la FFF donne les clefs à une homme de cru, un bon communiquant qui a l’immense avantage de connaître tous les joueurs de l’équipe de France pour les avoir eu en jeunes. 6 ans après le bilan est difficile : si la finale de la coupe du monde lui appartient, Zidane est pour l’opinion le 1er responsable de ce parcours brillant. Quoi d’autre : un Euro raté et surtout une équipe sans vie, moquée par son public. 2004-2010 : la traque de Ben Laden n’a jamais cessé. Celle de Raymond non plus.

Apprécié des médias et du public pour ses bons mots, ses facilités oratoires (passer après Jacques Santini ca aide aussi), Domenech ne peut pas se refugier dans une cave mais se fait bombarder au moins autant que l’homme le plus recherché du monde.

Si Ben Laden n’a aucune chance d’en sortir, Raymond peux signer le plus grand come back du sport français si la France gagne en Afrique du Sud. Allez la France, rien que pour cela, on va soutenir Tonton Raymond.

Mollah Omar