J'ai faillit me paumer ce matin avec le GPS pour arriver chez Géodis. Heureusement que je j'avais pris un peu d'avance. C'est Emmanuel qui m'a emmené. Incroyable cet endroit, immense est un mot faible pour décrire le port du Havre. Porte-containers collés les uns aux autres comme des géants d'acier posés sur l'eau, machines géantes pour déplacer les containers (comme des tracteurs à vigne mais de 10 étages de haut), quais à perte de vue comme dans les films américains, fenwick pour géants...
Après avoir montré patte blanche, nous avons trouvé mon container posé au sol près du hangar 122. Il attendait là tout seul. Les douaniers sont arrivés les premiers puis les dockers chargés du dépotage. Il faut que tout le monde soit là pour ouvrir le container. J'avais prévenu Emmanuel en lui montrant les photos prises au départ du Mexique mais ce n'est que lorsqu'ils ont ouverts que tout le monde s'est regardé en se demandant ce qui allait se passer. La seule bonne nouvelle c'est qu'apparemment, pour cette partie du container, c'est arrivé en bon état. Il est vrai que tout est en vrac, cela peut impressionner même des professionnels ayant déjà dépoté des centaines de containers, les poteries posées les unes près des autres, séparées seulement d'un carton de protection avec d'autres poteries dans les plus grosses pour optimiser au maximum le chargement, ils n'avaient jamais vu çà.
Les douaniers, ces soit disant êtres étranges venus d'une autre planète... Mes douaniers m'ont parus forts sympathiques ou du moins pas aussi durs qu'ils m'avaient été décris. Par contre, les dockers sont des jeunes qui ne prennent pas trop de gants pour dépoter. C'est pour cela que je reste car sans ma présence je suis certain qu'il y aurait deja eu de la casse. Ils m'ont déjà tordus des grilles de barbecue a force de tirer dessus comme des malades. On a dépoté moins de 2m de profondeur et déjà, le chantier est arrêté, les dockers n'ayant pas de personnel pour cet après midi, tout est reporté à demain matin. Donc retour à l'hôtel pour une nuit de plus car pour moi il est hors de question de repartir à Châteauroux même si les complications me font baisser les bras.