En mai 2008, le présentateur alors encore en poste à TF1, Patrick Poivre d'Arvor, avait été pris pour cible dans un ouvrage publié alors chez Panama, Madame, Monsieur, Bonsoir. On y évoquait les us et coutumes de la chaîne, sous couvert de l'anonymat des quatre auteurs, protégés par leur éditeur, Jacques Binsztok.
Déjà à l'époque, PPDA avait grogné avant de décider de passer à l'offensive juridique : « Nous n'avons évidemment jamais sablé le champagne avec Claire Chazal le jour de l'élection de Nicolas Sarkozy et cela pour une bonne raison : à ce moment précis nous travaillions « non-stop » de 18 h 30 à 23 heures. »
Et depuis tout ce temps, le livre s'était fait oublier, l'éditeur avait coulé et finalement, la justice a fini par faire son travail en donnant raison au présentateur du journal télévisé. Le tribunal correctionnel de Paris a en effet tranché et donné raison à celui qui avait été parmi les plus durement touchés par les critiques formulées dans le livre. Ansi, peut-on lire dans Le Point d'aujourd'hui que « les faits sont d'une certaine gravité, qu'ils sont présentés comme réels », comme le reconnaît le tribunal.
En outre, il a été admis que Jacques Binstok n'a pu « justifier de ce qu'il disposait au moins de quelques éléments corroborant [ces faits, NdR], puisqu'il ne laisse jamais entendre que ceux-ci seraient faux ou de pure fantaisie ».
Marc Grinsztajn, alors également éditeur chez Panama, avait au moment de la sortie assuré que les journalistes à l'origine du livre avaient mis le doigt là où ça fait mal, parce qu'ils étaient originaires de TF1. « Quand je vois les coups de fil menaçants que je reçois, cela montre que le climat est conforme à la réalité décrite. »
Cependant, pour l'avocat de PPDA, Frédéric Ritzaum, il n'a jamais été fourni de preuve formelle attestant que les auteurs du livre provenaient bien de la rédaction de la chaîne. Ces derniers avaient alors signé leur livre du nom de Philippe le Bel, en référence à Le Lay...