Le Lyon se régale de Madrid

Publié le 11 mars 2010 par Foothese

Lyon l’a fait. Il a crée l’exploit en éliminant le favori de la compétition. Pourtant la tâche s’annonçait difficile. Après avoir remporté le match aller à Gerland, les lyonnais se devaient de résister aux offensives madrilènes. Les joueurs de Pelligrini ont été piqués dans leur orgueil, et avaient promis l’enfer aux Gones. Les déclarations des Ramos, Guti et Ronaldo, qui annonçaient 3-0 pour Madrid, témoignaient de leur extrême confiance.

Ronaldo ambiance Bernabéu.

Au bout de 5 minutes, on se dit que les joueurs madrilènes ont eu raison, ça va être chaud pour Lyon. Première balle en profondeur de Guti, première occasion et premier but. Ronaldo accélère Cris et d’une frappe, qui passe entre les jambes de Lloris, ouvre le score. Bernabéu se lève et attend patiemment la raclée promise. Lyon n’y est pas. A l’image de Cris l’opticien qui a oublié ses lunettes, et Boumsong qui n’est toujours pas passé en dessous des 55 secondes aux 100 mètres, les lyonnais souffrent.

Cette première mi-temps se résumera à une passe à dix des madrilènes. Passes courtes, jeu long, changement de côté, Madrid fait mumuse. Même Ronaldo fait des passes. A la 25e minutes, c’est le tournant du match. Après avoir tripoté le ballon pendant un certain temps, Madrid accélère. Higuain, sur une énième erreur de Boumsong, part seul au but. Lloris sort comme fou mais en retard. L’attaquant franco-argentin l’efface et s’applique à cadrer sa frappe dans le but vide mais le ballon échoue sur poteau. Un signe?

Les lyonnais rentrent aux vestiaires en ayant eu chaud, et surement en insultant Makoun. Peu avant la mi-temps, celui-ci rate complètement sa reprise de volée à 6 mètres du but de Casillas, après un bon centre de Govou. Cette action nous fait comprendre pourquoi les clubs français ne vont jamais loin en Coupe d’Europe, ils manquent toujours de réalisme sur les petites actions qu’ils se créent.

Les changements qui changent tout

Lyon revient sur le terrain sans Boumsong et Makoun, sortis pour problèmes musculaires…ou pour leur 1e mi-temps dégueulasse, remplacés par Gonamons et Kallstrom. Toulalan passe derrière, aux côtés de Cris. Puel fait jouer son équipe plus haut, et cela gêne considérablement les stars madrilènes. Ce qui a aussi gêner les merengues, c’est que les Gones ont décidé d’être plus agressif et de mettre plus de taquets. Un mec comme Guti déteste ça et perd son football.

Lyon a plus envie et croit en leur chance de qualification. Il accompagne donc plus les attaques et Lisandro se retrouve moins isolé. C’est comme ça que le but lyonnais arrive à la 77e. Kallstrom, Delgado et Pjanic sont près de Lisandro dans la surface adverse. Le suédois passe la balle à Delgado, qui la donne à Lisandro. Son contrôle manqué arrive dans les pieds de Pjanic, qui d’un bel enchainement contrôle de la cuisse frappe rageuse du gauche trompe Iker Casillas. Madrid est sonné, et ne reviendra pas. A l’image de Guti, le Real a joué trop facile.

Les lyonnais en confiance défendent très bien en fin de partie et conte attaque de très belle manière. Si Lisandro n’avait pas manqué l’immanquable, et Delgado n’avait pas fait un Drop, Lyon aurait mis une raclée aux arrogants madrilènes.

La dixième coupe du Real ne sera pas pour cette année. Madrid est éliminé en 1/8 de finale pour la 6e fois d’affilée. L’OL quant à lui passe ce tour après 5 échecs, et confirme qu’il est la bête noire de Madrid. Lyon n’a jamais perdu contre le plus grand club du monde. Pour une « petite équipe » (dixit Guti), c’est pas mal.

David Astorga