Comment s'étonner que sur ce terreau fertile, l'engrais djihadiste répandu à profusion dans le Londonistan produise de si beaux fruits ? La restauration du califat, régi par la charia, auquel devra s'intégrer à terme l'ensemble des terres où l'islam n'est pas encore majoritaire, est le thème transversal qui unit la mouvance salafiste, d'Al Qaeda à Anjem Choudary. C'est un document rare que nous propose le site
À force de considérer les différences comme essentielles et valorisantes au détriment de ce qui unit par-delà la race ou la foi, on a fait du droit à ces différences (multiculturalisme) un devoir d'appartenance à une identité (communautarisme). L'individu se définit d'abord en fonction de son groupe, de sa tribu. L'intégration ne s'est pas faite via la culture britannique, mais via les différences culturelles et religieuses propres à chacune des composantes de la société. Or, on ne bâtit pas une société sans un minimum de culture commune et une mémoire partagée. Plus grave, en conférant aux dignitaires religieux cooptés par l'establishment politique le statut d'interlocuteurs privilégiés, les éventuelles affiliations politiques, sociales ou économiques se sont progressivement effacées. Les groupes se définissent avant tout par leur religion. Dont les principes s'imposent. Voile à l'école pour les élèves et les profs, dans les entreprises et les administrations, cantines hallal, 85 tribunaux appliquant la charia... Les enseignantes en burqa et les femmes tenues en laisse dans les rues de Londres n'ont plus vraiment la cote. Le politiquement correct britannique a beau être le plus résistant du monde, il s'érode quand, crise oblige, communautarisme exacerbé et immigration massive finissent par faire le lit du MEMRI, et que nous présentons à notre tour sur Nouveau Monde Info : la vidéo de l'interview de Anjem Choudary par la journaliste vedette Lauren Booth, belle-sœur de Tony Blair, obligée - par " respect " pour la " culture " de son invité - de se voiler pour l'occasion. Le contenu - en anglais - est terrifiant et se passe de commentaire ; nous transcrivons néanmoins en français les passages les plus marquants de l'interview.
Je crois vraiment que si les gens se réveillaient de leur léthargie et de l'obscurité dans laquelle ils vivent, et voyaient la beauté, la perfection et la justice de l'islam, ils seraient mieux disposés vis-à-vis de l'islam. Mais il nous reste beaucoup d'obstacles - notamment les obstacles physiques des régimes en place ainsi que les obstacles de la diabolisation de l'islam et de la charia ".
Mais mettons de côté l'islam et la charia et parlons un instant de ce que nous désirons. Nous voulons un système qui pourvoirait aux besoins les plus élémentaires des gens. Le gaz, l'électricité, l'eau... Tout serait gratuit, parce que ces ressources existent et que le Prophète a dit que nous étions égaux dans l'utilisation de ces ressources. Nous voulons un système dans lequel les gens ne sont pas exploités. Les industries de la pornographie, de l'alcool, du jeu et de l'usure seraient totalement éradiquées.
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Je ne crois pas au concept de " liberté d'expression ". Je ne crois pas à la démocratie. Je ne crois pas à la sécularité ou au libéralisme. Je crois que ce sont des idoles que les gens vénèrent aujourd'hui qui les éloignent de l'adoration de notre seigneur, Allah.
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" Nos principaux objectifs sont d'inviter les sociétés dans lesquelles nous vivons à penser l'islam comme mode de vie alternatif, pour finalement instaurer la charia au niveau de l'État qui sera gouverné par le système du califat [...] L'une de nos campagnes [sur notre site internet] incite les Britanniques à adopter la charia ; nous voulons leur montrer à quoi pourrait ressembler la Grande-Bretagne si la charia y était appliquée. Par exemple, sous le califat, il n'y aurait plus de système monarchique. Alors Buckingham Palace ne serait certainement pas la demeure du souverain qui existe encore à ce jour, celle de la Reine Elizabeth II. Nous avons proposé une alternative, pas nécessairement gravée dans la pierre, mais qui serait de le transformer en mosquée. En outre, il n'y aurait plus d'idolâtrie en islam. Même la Colonne de Nelson n'existerait plus, et nous proposerions en échange, par exemple, une place où les gens pourraient prier. Mais tous ces exemples ne sont qu'une infime partie de ce que nous pourrions proposer afin que les Britanniques puissent penser la charia comme alternative aux lois humaines. L'autre partie serait de s'engager dans une discussion publique sur le futur de la race humaine. Je crois, et en tant que musulmans, nous croyons, qu'il y a aujourd'hui un conflit entre deux civilisations. L'une des civilisations est basée sur l'homme qui croit que l'homme est souverain, ce qui lui donne le droit de légiférer pour d'autres êtres humains, alors que l'autre civilisation croit que la souveraineté et la suprématie reviennent à Dieu. Les hommes, par le passé, vénéraient les idoles qu'ils fabriquaient de leurs propres mains. Aujourd'hui, les hommes adorent des idoles plus intellectuelles comme la démocratie, le libéralisme et ainsi de suite. Donc, ces choses doivent être détruites aussi, et remplacées par la vénération et l'obéissance à Allah. BNP (British National Party). Un quart des électeurs, en particulier des blancs pauvres qui vivent de l'aide sociale, disent avoir envisagé de le soutenir. Voilà qui nous rappellera quelques souvenirs pas si anciens. Les délits racistes augmentent, la paranoïa et le repli identitaire s'accentuent.
L'histoire et la culture de certains Etats européens les ont, en revanche, portés vers d'autres paradigmes. Les Pays-Bas, par exemple, et surtout le Royaume-Uni, n'en finissent plus de payer la facture d'un choix de société où, à l'assimilationnisme républicain et à la laïcité, ont été préférés le communautarisme et le multiculturalisme. On a beaucoup parlé du Londonistan, foyer occidental du salafisme et du djihadisme. Au nom d'une tolérance biaisée, les ennemis de la démocratie y avancent armés de leur foi. La loi coranique se juxtapose déjà aux lois votées par le Parlement ; le droit islamique se juxtapose déjà aux tribunaux civils. Des milices religieuses de promotion de la Vertu et de répression du Vice se juxtaposent déjà, dans certains quartiers, à la police de l'Etat. Juxtaposition, en attendant, dans les rêves fous des salafistes, substitution. Ce rêve est porté par une organisation phare du Londonistan, Islam4UK, dirigée par l'imam fanatique Omar Bakri et désormais formellement représentée par Anjem Choudary, citoyen britannique d'origine pakistanaise. Pour situer l'environnement dans lequel évolue l'islamisme londonien, Agnes Wickfield, correspondante permanente à Londres pour Causeur, dresse, dans un article mis en ligne le 10 mars dernier, un portrait impitoyable du Londonistan dont nous proposons une adaptation. L'article original est consultable ici.
Les conflits internationaux qui ne manquèrent pas de venir frapper à la porte semblaient comme anesthésiés en passant la Manche. Les attentats du 11 septembre ? Omar Bakri put accoler aux terroristes les épithètes particulièrement bien choisies de " magnifiques ". L'intervention britannique en Irak ? Tony Blair autorisa de façon concomitante l'ouverture d'écoles coraniques. Les caricatures du prophète ? Aucune intervention policière ne vint interdire les calicots appelant au meurtre et les drapeaux danois brûlés. Inutile de préciser que dans ce contexte, les attentats du 7/7 (2005) ont fait l'effet d'un réveil brutal, voire d'une... bombe. Contrairement au 11 septembre, ils sont le fait de citoyens tout à fait britanniques. Dans la foulée, une série de sondages accablants est venue confirmer que le multiculturalisme avait sacrément du plomb dans l'aile. La moitié des musulmans ne se sentait pas britannique. 81% se déclaraient d'abord musulmans. 40% réclamaient l'établissement de la charia là où ils étaient majoritaires. 20% cautionnaient les attentats du 11 septembre. 32% estimaient qu'ils devaient mettre fin à la société occidentale et 7% souhaitaient carrément l'éliminer par la violence. Vous avez dit société multiculturelle ? Les attentats de Londres ont mis à jour une société gangrenée par 60.000 délits racistes par an et des communautés séparées, figées par la haine, prêtes à s'entretuer comme à Birmingham en octobre 2005.
Anjem Choudary est la figure archétypale du salafiste. Sous les belles proclamations de paix universelle et de bonheur pour chaque être humain dans la lumière d'Allah, qu'est-ce que le salafisme ? La branche la plus radicale de l'islam sunnite. Celle des
L'islam des purs et du califat mondial se résume à un tombeau où tout ce qui dérogera aux préceptes de la charia sera enseveli, après que le djihad aura suffisamment rétréci la vie pour qu'elle rentre dans ce caveau de cendres et de sang. talibans d'Afghanistan et du Waziristân pakistanais, celle d'Oussama Ben Laden et d'Al Qaeda, celle des Shebaab somaliens et du Boko Haram nigérian. Celle de l'asservissement total des femmes et de l'ensevelissement vif des homosexuels, celle de l'anéantissement des Juifs et de l'esclavage des kouffars - les infidèles, celle du mariage forcé des fillettes dès six ans et de leur consommation à partir de neuf, celle de la proscription de l'éducation, des jeux, de la télévision, de la musique, du théâtre, des images et de toute représentation humaine, celle de l' élimination méthodique des arts et des sciences. Une secte de fanatiques exaltés et de destructeurs enragés. Le salafisme ? Ni plus ni moins que la conjugaison de l'Ordre du Temple Solaire pour la démence furieuse, et du nazisme pour l'acharnement génocidaire et l'apocalyptisme crépusculaire.
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