Les règles et consignes d'implantation d'un acteur étranger au Canada sont strictes, et permettent de préserver de l'inondation culturelle américaine, renchérit l'Association des libraires canadiens, alors que l'on a dernièrement appris qu'Amazon tentait de faire une percée sur le territoire.
Mais y'a pas que ça... « Nous croyons qu'il y a une raison à leur existence... et nous ne pensons pas que cette raison ait changé », explique la porte-parole de l'Association Susan Dayus. « Nous souhaitons protéger la culture canadienne... une entité étrangère ne va pas avoir les mêmes préoccupations concernant les ouvrages canadiens, les auteurs canadiens, les presses régionales. »
Depuis le début de cette affaire, Amazon reste muet quant à ses projets d'implantation sur le sol canadien, mais cette simple nouvelle a provoqué une levée de boucliers de toutes parts.
Jeffrey Brown, avocat spécialiste des règles sur la concurrence, chez Stikeman Elliot explique que l'actuelle législation vise bien la promotion des produits culturels du pays. Mais on peut obtenir, lorsque l'on est un acteur étranger, de pouvoir jouer dans cette cour, à condition de céder à certaines obligations, rapporte Canadian Press.
« C'est un peu ironique, car la loi peut imposer aux non-Canadiens d'être plus Canadiens que les Canadiens ne le seraient, mais c'est un chemin pour promouvoir la culture. » En effet, si Amazon acceptait de se conformer à certaines règles, son implantation serait, aux yeux de la loi, moins problématique. Il suffirait par exemple que le cybermarchand s'engage à mettre en vente un certain nombre d'ouvrages d'auteurs canadiens.
Une logique de quotas, en quelque sorte...