C'est certain, on est en train de se crêper le chiffon du côté de Montmartre, alors que Lalie Walker s'est vue assignée à comparaître pour « diffamation, injure, et préjudice pour atteinte à l’image ». Pourquoi ? Son dernier roman, Au malheur des dames, se déroule dans le marché Saint-Pierre, réputé pour ses tissus en tous genres.
Et pour le coup, Village d'Orsel n'a pas vu d'un bon oeil du tout ce récit qui raconte des morts et des assassinats dans le marché. (en savoir plus)
C'est là qu'intervient le ministre de la Culture. En fait, c'est surtout là que son absence d'intervention devient une intervention en soi, se demande le président du groupe communiste, Ian Brossat, qui dans un communiqué dévoile sa perplexité.
C'est que Village d'Orsel réclame tout de même 2 millions € de dommages-intérêts, ce qui n'est pas rien. Alors, évidemment, la position du ministre de la Culture, trop occupé à remettre des Légions d'honneur à Takeshi Kitano, on aimerait bien qu'elle se fasse sentir rapidement. Et Ian Brossat trouve étonnant le « silence assourdissant du ministre de la Culture dans cette affaire ».
« On attendrait de lui qu'il défende la liberté d'expression et qu'il soutienne les créateurs. J'en appelle à lui pour qu'il sorte de son mutisme », ajoute l'élu du XVIIIe arrondissement, qui justement est celui où se trouve le marché ! Ian Brossat s'est à ce titre engagé à présenter au conseil municipal un voeu, « en solidarité avec l'auteur et l'éditeur », considérant que les poursuites judiciaires à répétition « constituent un véritable scandale, car elles portent atteinte à la liberté d'expression. Avec une telle logique, ce sont des pans entiers de la littérature qui seraient envoyés au pilon ! »
T'enflamme pas trop non plus bichon...