Alors que l’OCDE plaidait pour une croissance durable basé sur des réformes structurelles orthodoxes, elle n’a pas su ouvrir les yeux sur ce qui se passait dans le système financier. L’institution internationale mérite donc un carton rouge. D’autant plus que, malgré son échec, l’OCDE se permet toujours de critiquer les politiques économiques de ses membres. Or, les politiques économiques qu'elle défend ne font pas l'unanimité au sein des pays membres.
Avec "Objectif croissance", l’OCDE a mis en place un système de bon élève – mauvais élève. L’appréciation de la performance est centrée sur le PIB par tête, la productivité et l’emploi. Elle espère que les réformes qui aient marché dans un pays fassent le même effet dans un autre. Mais cette vision ne prend pas en compte les particularités nationales. Autant donc dire que cette stratégie n’a aucun intérêt.
France : tout juste la moyenne Etonnament, la France ne figure pas parmi les bons élèves. L’OCDE juge que l’effet des mesures économiques est mesuré. L’institution internationale critique notamment les rigidités persistances sur le marché du travail. L'instauration de la rupture conventionnelle des contrats de travail à durée indéterminée (CDI) et la mise en place du revenu de solidarité active (RSA) sont saluées par l’OCDE. Néanmoins, elle estime que cela ne suffit pas à améliorer le fonctionnement du marché du travail français.
Seul bon point pour la France, la politique de la concurrence. L’OCDE salut la création d'une nouvelle Autorité de la concurrence en 2009 et la loi de modernisation de l'économie qui a accordé aux distributeurs une plus grande liberté de négociation des prix avec leurs fournisseurs.
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