L’eco-quartier Darwin se précise sur les quais de Queyries à la Bastide. Commerces, sports et cultures urbaines, l’ancienne caserne Niel se veut exemplaire en terme d’économie verte.
Des herbes folles qui poussent sur le béton, des bâtiments tagués, difficile d’imaginer aujourd’hui ce que sera le futur eco-quartier Darwin piloté par la société Inoxia. Jean-Marc Gancille, co-directeur de cette agence a ouvert dernièrement les grilles de l’ancienne caserne Niel, quai de Queyries à Monique de Marco, la tête de liste d’Europe Ecologie pour les Régionales et cela en considérant que les enjeux environnementaux sont bien plus importants que les échéances électorales. L’occasion de mesurer l’avancée de ce projet, unanimement soutenu par la Cub qui a cédé les terrains pour 1,3M€ et par la Mairie de Bordeaux. La caserne, c’est 5 plateaux gigantesques de 2000m2 pour créer le premier lieu entièrement eco-responsable de Bordeaux. Au rez-de-chaussée du premier immeuble, une supérette Biocoop, un restaurant, une boulangerie bio, un bazar recyclerie. Au 1er niveau, une école d’arts et de création et au 2e les bureaux ouverts d’Inoxia mais aussi d’autres entreprises de l’économie créative. A droite de l’immeuble, l’Ademe et l’Ifpeb s’installeraient pour créer un pôle technologique de l’environnement. 2 700 m2 sont prévus pour les sports et les cultures urbaines avec un Skate-Park indoor et la coopérative artistique et culturelle Pola. Une chaufferie à bois et en secours une autre à huile permettront de réchauffer l’ensemble. Dans le magasin général sud, une « cathédrale d’eau » récupérera les eaux de pluie sur 2000m2. La Lyonnaise des eaux est intéressée tout comme une société d’hammam. Il y aura aussi l’ecolodge dans la maison des officiers ainsi qu’une crèche de 800m2 dans le petit entrepôt qui ouvriront sur un jardin libre d’accès. Les yeux grands ouverts, Monique de Marco acquiesce à ce projet privé, fort proche des idées qu’elle prône. Elle évoque le volet logement de la ZAC Bastide Niel à laquelle appartient le projet Darwin, en proposant 50 % de logements sociaux. Ca tombe bien, Jean-Marc Gancille ne veut pas que le lieu devienne un « ghetto à Bobo ». La cohabitation serait idéale... Et expérimentale. Jean-Yves Saint-Céran