The European Fine Art Fair (Tefaf) à Maastricht link qui va démarrer le 12 mars a publié une étude sur l’état du marché des
beaux-arts et des arts décoratifs. * Réalisée par un spécialiste du secteur, Clare McAndrew, cette étude est plutôt en phase avec l’économie dans la mesure où le marché n’a pas vraiment sauvé les
meubles avec un recul « sensible » des ventes.
Sur le plan mondial, elles sont passées de 48,1 Mrds d’euros en 2007 à 42,2 Mrds d’euros en 2008 soit moins 12%, et à 31,1 Mrds d’euros en 2009, soit une chute de 26%. Les marchands qui
représentent 55% du marché ont perdu 32% de CA l’année dernière et les ventes publiques 21%. Au niveau des pays, la Grande-Bretagne toujours leader mondial (57% des ventes mondiales) a le plus souffert, idem pour
les Etats-Unis. A l’inverse et sans surprise, la Chine est en croissance avec des ventes qui sont passées de 12% en 2008 à 14% l’année dernière. La France aussi, grâce à la vente Yves Saint
Laurent, qui a fortement progressé : 11% des ventes mondiales en 2009 contre 6% l’année précédente.
Pour 2010, une enquête parue dans Le Journal des Arts du 5 mars révèle que 32% des marchands interrogés « espèrent une embellie », alors que 42% « s’attendent à une
stabilité ». Il n’empêche, avec une augmentation du nombre de millionnaires et de milliardaires qui fleurissent en Asie, les marchands d’art devraient en profiter, les salles des ventes
aussi.
Le mois dernier, un collectionneur anonyme a dépensé 74,2 millions d’euros en vente publique pour un bronze de l’artiste suisse Alberto Giacometti. Un record mondial qui a détrôné un tableau de
Picasso —L’homme à la pipe— vendu 67 millions d’euros en 2004. Comme quoi, même en période de crise, on peut crever des plafonds et toucher les étoiles.
* The International Art Market 2007-2009, Trends in the Art Trade during Global Recession.
Photo : L’homme qui marche I d’Alberto Giacometti/D.R.