Magazine Cinéma

Il était une fois la révolution (Sergio Leone)

Par Interstella_fr

giulatesta.jpg
3-5.png

Mexique, 1913. Un pilleur de diligences, Juan Miranda, et un Irlandais, ancien membre de l’IRA spécialiste en explosifs, John Mallory, font connaissance. Juan a toujours rêvé de dévaliser la banque centrale de Mesa Verde et voit en John le complice idéal pour son braquage. Il fait chanter John afin de le persuader de s’associer à l’affaire.
Tous deux se trouvent plongés en plein cœur de la tourmente de la révolution mexicaine, et Mesa Verde se révèle plus riche en prisonniers politiques qu’en lingots d’or. Malgré eux, les deux amis deviennent les héros d’une guerre qui n’est pas la leur… [résumé : Allociné]

J’ai découvert ce film de Sergio Leone il y a quelques mois (déjà) sur grand écran, à l’occasion d’une ressortie au cinéma Max Linder.

Je ne connais pas tant que ça l’œuvre du cinéaste, mais ce film-là me semble assez à la marge de sa filmographie. Le « Il était une fois » du titre français fonctionne sur la vague des autres titres d’alors, mais c’est assez trompeur, car si on s’attend à voir une fresque révolutionnaire, on sera plutôt déçu ; là où « Giù la testa », en italien « Baisse la tête », laissait augurer d’une épopée plus individuelle, plus anodine, presque potache.

Le personnage principal, Juan Miranda, n’est pas un révolutionnaire, et ne le sera jamais. C’est peut-être l’une des seules choses qui m’ont intéressée dans le film : voir à quel point, après les temps désormais révolus du grand Ouest américain, Leone cherche une autre nation, un autre combat, mais c’est fini, on est désormais dans le monde moderne, où seul l’individualisme est guide universel, moteur humain et motivation ultime. Richesse personnelle, vengeance, c’est de ça que partent ces révolutionnaires malgré eux, c’est la seule chose qui les fait réagir. Le combat « révolutionnaire » est donc biaisé dès le début par ces gens-là.

Le film est long, mais a quelques instants de mise en scène intéressants (le début, dans la diligence, avec les bouches qui mastiquent – dommage que la séquence soit un tout petit peu complaisante par sa durée), et James Coburn a une présence indéniable dans le rôle de ce spécialiste en explosifs, et a quelques moments d’humour qui fonctionnent bien.

Mais dans l’ensemble, cette histoire de garçons qui jouent à la guerre et qui avancent uniquement en envisageant leur propre intérêt m’ennuie assez. Inutile de chercher du féminin là-dedans : le seul rôle de femme, ou presque, est là pour aiguiser la haine, puis pour se faire violer.

Et puis, quelle horreur, ces atroces flashbacks ralentis, qui nous placent parfois à la limite du ridicule, avant de la franchir très nettement lors du ralenti final, tant et si bien qu’on se croirait presque dans un sketch des Nuls ou des Inconnus…



Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Interstella_fr 208 partages Voir son profil
Voir son blog

l'auteur n'a pas encore renseigné son compte l'auteur n'a pas encore renseigné son compte

Magazine