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Des sous-vêtements explosifs ralentissent les échanges Canado-Américains

Publié le 11 mars 2010 par Hibiscusjaune

Des sous-vêtements explosifs ralentissent les échanges Canado-Américains

Le Canada et les États-Unis ont été grandement affectés par une économie capricieuse. Si les deux voisins sont sur le point de trouver une entente au sujet de la politique Buy American, un assouplissement de La Zone de libre-échange des Amériques ne se fera pas d’ici demain la veille.

Ceci est partiellement attributable à Umar Farouk Abdulmutallab,  un jeune Nigérian qui a réussi à donner de la notoriété à son pays en le mettant sous le radar des Américains. En Décembre, l’adolescent au doux visage a embarqué dans un avion vêtu de sous-vêtements tricotés à l’explosif. Bien que les autres passagers du vol et des membres de l’équipage aient réussi à le maîtriser, une amélioration d’une zone de libre échange entre le Canada et les États-Unis risque d’être compromise.

En lisant Canadian Business ce mois, on croyait pratiquement entendre Thomas Watson – journaliste pour le magasine – pester contre l’attaque ratée d’Abdulmutallab:

Il est peut-être un fiasco du terrorisme, mais il a quand même réussi à miner la prospérité de l’Amérique du Nord en rendant Uncle Sam encore plus parano sur les arrangements continentaux.
(…) Grâce à Abdulmutallab et à ses sous-vêtements explosifs, l’Amérique va sévir une fois de plus sur les échanges aux frontières.

Faisons le pont

Des sous-vêtements explosifs ralentissent les échanges Canado-Américains

Le pont Ambassador - Wikipédia

Comment l’économie va t-elle être affectée par une paire de sous-vêtements? Le fait qu’Abdulmutallab aie pu déjouer la vigilance des agents aux douanes a réveillé les problèmes de sécurité tout en encourageant des mesures d’autorisations d’entrée encore plus strictes. En conséquence, cette action va mettre en danger la construction d’un troisième passage reliant le Canada aux États-Unis.

Il y a présentement deux passages reliant la ville canadienne de Windsor à la ville américaine de Détroit; le pont Ambassador et le tunnel Detroit–Windsor. Parmi les marchandises qui y transitent, on compte les pièces d’automobiles dont la valeur est estimée à des billions de dollars. Les États-Unis et le Canada misent tous deux sur l’industrie automobile pour relancer leur économie.
Mais l’industrie de l’automobile survivra t-elle aux douanes chaotiques et à l’abandon d’un passage jumelé au pont Ambassador?

Les deux pays sont pris aux pièges d’un cercle vicieux. D’un côté, les Américains redoutent une troisième ouverture qui pourraient donner libre champs aux terroristes. De l’autre côté, le Canadian Business soutient que sans un nouveau pont qui va stimuler l’économie, l’Amérique du Nord n’obtiendra pas suffisamment de fonds pour se protéger du terrorisme.

En plus de nécessiter beaucoup plus de temps et d’argent, un nombre croissant de règles de sécurité met en danger 10 millions d’emplois. Cela crée également d’énormes retard dans la livraison de marchandises ce qui contraint les manufacturiers à entreposer leurs stocks.
Par opposition, l’année passée Transport Canada annonçait l’achat de 94 acres de terre à la ville de Windsor pour un nouveau projet qui permettrait de « créer des milliers d’emplois et de l’activité économique, ce dont cette région a grandement besoin. Il permettra aussi une circulation des biens et des personnes plus facile et efficace entre les deux pays, pour des générations à venir. »

Europe = Europe, Amérique = États-Unis

Canada, France, États-Unis

Canada, France, États-Unis

L’Amérique du Nord envie l’Europe, un vieux continent où la priorité est donnée à des échanges sans frontières et à des standards communs entre les pays.

Si l’Europe s’appelle Europe, le mot « Amérique » désigne exclusivement les États-Unis tandis que le Canada et le Mexique se partagent « l’Amérique du Nord ». Ainsi, on peut appeler un français « européen », mais on a l’air idiot lorsqu’on qualifie une Canadien Anglais – ou encore mieux un Canadien Français – d’Américain. Le mec typique du coin de la rue ne croit probablement pas que le Mexique fasse partie de l’Amérique du Nord alors que c’est justement le contraire qui est souhaitable pour la survie de cette partie du continent. Des experts pensent que les trois pays devraient former un front uni qui laverait son ligne sale en famille – sous-vêtements explosifs ou pas.


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