Trois jours pour convaincre. C'est ce qu'il reste aux partis politiques pour tenter de rallier les suffrages des électeurs. D'après les derniers sondages, 40% d'électeurs sont encore indécis. Difficile pour nous, au MoDem. Comme l'observe André, il n'est guère aisé de tracer une troisième voie avec des têtes de listes notoirement peu connues (pardonnez l'oxymore...).
Que dire de plus et comment le dire, surtout ? Je ne suis pas un professionnel de la communication, mais un modeste amateur. Après trois années, j'ai 1000 lecteurs et quelques par jour en moyenne. D'autres, en quelques mois, parce que ce sont des experts en communication, parviennent à générer des trafics trois fois supérieurs. La com sur internet, ce n'est pas mon métier, et en plus, j'ai un job qui fait que je ne peux y consacrer le temps nécessaire.
Bien sûr, ces 40% d'indécis, il faut aller leur parler, mais comment faire ? C'est si long d'amener une nouvelle tête dans le paysage médiatique, si indispensable à l'essor politique ! Il me semble que le MoDem propose un programme original dans certains domaines et se garde, globalement, de promesses fumeuses ou irréalistes.
Sur la réindustrialisation, par exemple, je crois tout de même que nous sommes plus crédibles que le Front de Gauche pour lesquels l'entreprise, c'est le mal (ils veulent les taxer jusqu'à la moëlle et les punir de leurs profits) ou encore que le PS dont les solutions ne reposent que sur des interventions de la puissance publique, qu'Europe écologie qui se fait l'apôtre d'une révolution industrielle sans jamais en avoir posé ne serait-ce que la première pierre en six années de co-gestion avec les Socialistes, sans parler des Verts décroissants...
Nous sommes crédibles sur l'apprentissage pour lequel nous sommes les seuls à proposer de donner à l'entreprise un rôle de première importance.
En île de France, Alain Dolium a une connaissance étendue des problématiques liées au contrôle des nouvelles technologies et de l'internet, comme l'atteste le billet qu'il a écrit pour le webzine Numerama. Je trouve intéressante l'anecdote qu'il relate avec le système Wikileaks en Allemagne :
La dérive la plus criante, celle qui justifie la méfiance de tous les républicains, nous est donnée par nos voisins Allemands. Dans ce très démocratique pays est hébergé le site internet "WikiLeaks". Wikileaks est un lieu d'échange sécurisé entre journalistes et informateurs anonymes en possession d’informations confidentielles. Il a notamment reçu un "Amnesty International Award" en 2009 pour sa contribution à la liberté de la presse dans le monde. Ce site ayant publié des informations confidentielles sur le système de filtrage Australien équivalent à LOPPSI2, la police a perquisitionné les bureaux de son créateur pour confisquer les ordinateurs et arrêter le site
et...sa conclusion :
Au delà des mesures pratiques, logistiques, réglementaires et fiscales que nous proposons et que je sais d'expérience très efficaces pour stimuler le secteur des nouvelles technologies et la recherche, notre développement a besoin d'actes forts et symboliques. Un acte qui résume par lui seul notre vision de la technologie, de ses usages et notre éthique politique. Un acte modeste financièrement, l'argent devant prioritairement être attribué à l’innovation.
Élu au Conseil Régional je proposerai que la région invite et aide Wikileaks (en grande difficulté) à s'implanter en Ile-de-France. Le signal sera fort pour tout l'écosystème, bien au delà de la région, bien au delà de l'Europe. Nous aurons alors ce qui se rapproche sans doute le plus d'une bibliothèque d'Alexandrie du XXIe siècle, si ce n'est dans la taille au moins dans l'esprit. Ce sera le symbole de la prise en main de notre avenir technologique